Blocage gouvernemental: Benkirane persiste et signe

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Revue de presseKiosque360. Alors que le blocage pour la formation d’une coalition gouvernementale entame son sixième mois, le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane ne semble pas pressé de trouver une issue. Bien au contraire, il brandit chaque fois la même rengaine qui a été à l’origine du désaccord.

Le 03/03/2017 à 21h11

Le secrétariat général du Parti de la Jjustice et du Développement a réaffirmé sa position consistant à ne pas accepter l’Union socialiste des forces populaires dans son prochain gouvernement.

Dans un communiqué rendu public jeudi, la direction du PJD a fait savoir qu’il n’y a aucune nouveauté dans le processus des tractations en vue de former une majorité gouvernementale.

Et de rappeler avec fermeté qu’une éventuelle participation de l'USFP est une ligne rouge infranchissable.

Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 4 et 5 mars, cette sortie du PJD a pour but de rejeter catégoriquement que «la question de la participation de l’USFP au prochain gouvernement divise le parti de la Lampe, comme l’avaient laissé entendre certains médias».

Bien plus, explique le quotidien, réputé proche des instances dirigeantes du PJD, le sort de la participation du parti de la Rose au futur gouvernement est scellé et qu’il n’y a pas lieu de l’évoquer lors des prochaines tractations.

Le message est ainsi envoyé aux leaders politiques à la veille du retour au pays du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch et du secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Nabil Benabdallah.

C’est dire si les tractations en vue ne seront pas relancées sur des bases plus saines pour trouver un terrain d’entente.

Cette condition de reconduire la majorité sortante montre bel et bien que le chef de gouvernement désigné, Abdeilah Benkirane, n’a plus la volonté de trouver un dénouement à la crise, souligne pour sa part le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce week-end des 4 et 5 mars.

«Le blocage gouvernemental entame son sixième mois, mais le chef de gouvernement brandit toujours la même rengaine», manifestant ainsi sa volonté de maintenir le statu quo pour pousser les autres à faire des concessions.

Par Amyne Asmlal
Le 03/03/2017 à 21h11