Blocage à la Chambre des représentants à cause des nominations à l'Autorité de régulation de l'électricité

Habib El Malki, président de la Chambre des représentants.

Habib El Malki, président de la Chambre des représentants. . DR

Revue de presseKiosque360. Les présidents des groupes parlementaires et les membres du bureau boycottent les réunions et menacent de demander un arbitrage royal. En cause, toujours, les nominations contestées à l'Autorité de régulation de l’électricité.

Le 01/09/2020 à 20h29

Les six nominations, contestées, à l'Autorité de régulation de l’électricité par les présidents des deux Chambres au Parlement, à raison de trois pour le président de la Chambre des députés, Habib El Malki, et autant pour le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, continuent de susciter l’ire de bon nombre de parlementaires. 

Dernier acte de ce qui s’apparente à une vraie pièce de théâtre, rapportent les quotidiens Al Akhbar et Assabah dans leurs éditions respectives du mercredi 2 septembre: la décision prise par les présidents des groupes parlementaires et les membres du bureau de boycotter les réunions de la Chambre des représentants. Une forme de défi lancé à Habib El Malki, pour qu’il se ravise. 

Des sources citées par Al Akhbar indiquent ainsi que le boycott sera maintenu jusqu’à ce que l’affaire soit tranchée. Ils pointent notamment du doigt le caractère unilatéral et clientéliste de ces nominations, les trois membres désignés par El Malki étant tous des membres de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), dont le président de la Chambre des députés est l'un des dirigeants. 

Les présidents des groupes parlementaires représentés dans cette Chambre ont, par la même occasion, saisi par écrit El Malki afin que ce dernier s’explique sur sa décision. Ce dernier a consenti à une rencontre, prévue lundi prochain, précise Al Akhbar. Malgré cela, certains ont continué de hausser le ton. C’est le cas de Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM-Opposition), qui a brandi la menace d’en appeler à un arbitrage royal. 

Assabah indique que les parlementaires en colère en ont assez des «excuses de façade» d’El Malki quant à ces nominations, sachant que le concerné n’avait cessé de promettre que de telles nominations ne se feraient jamais sans concertation avec les groupes et les membres du bureau. 

Ce qui cristallise en premier lieu cette colère, précise le quotidien, c’est le salaire alléchant que les futurs membres de cette autorité vont percevoir. Comptez 70.000 dirhams par mois. Et El Malki n’en serait pas à son premier «méfait», rappelle Assabah, puisque des amis et proches de la même USFP avaient déjà été placés à la Haute autorité de la communication audiovisuelle par ses soins. Affaire à suivre.

Par Maya Zidoune
Le 01/09/2020 à 20h29