Benkirane se paye la tête des «serviteurs de l’Etat»

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le chef de gouvernement a choisi l’ouverture des travaux de la deuxième session du Conseil supérieur de l’aménagement du territoire national pour répliquer, à sa manière, à l’affaire des «serviteurs de l’Etat».

Le 28/07/2016 à 21h34

Le foncier, l’habitat et le pouvoir d’achat. Tels ont été, jeudi, les axes de l’intervention du Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, à l’ouverture des travaux de la deuxième session du Conseil supérieur de l’aménagement du territoire national.«Comment un citoyen désirant trouver un logement peut-il trouver une somme d’un million de dirhams pour acquérir son habitation?», s'est interrogé, à cette occasion, le Chef de gouvernement en précisant, au passage, que «le salaire de 3.000 dirhams versé à un fonctionnaire équivaut à de l'argent de poche». Et d’ajouter, appelant à trouver des solutions concrètes, «qu’il n’est plus admissible de voir des citoyens marocains louer des chambres où il doivent partager les toilettes avec les voisins».

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui apporte l’information dans son édition de ce vendredi 29 juillet, l’intervention du Chef de gouvernement a été interprétée par plusieurs observateurs comme une réplique indirecte et implicite au scandale provoqué par l’affaire des «serviteurs de l’Etat».D’ailleurs, il a bien précisé dans son intervention, que «l’Etat ne doit pas uniquement penser à ceux de ses éléments qui tirent la locomotive de l’économie, mais aussi aux personnes livrées à leur propre sort, pour éviter les calamités». Et d’enfoncer encore le clou en soulignant que «l’action dans ce sens est un devoir envers ces personnes».

Dans le même sillage, il a fait savoir que son gouvernement a encore des projets qui se concrétiseront en cas de renouvellement de son mandat. Ainsi, a-t-il précisé, des logements, dont la superficie ne dépasse pas les 12 m2, seront construits au profit des personnes n’ayant plus les moyens de s'assurer un abri. Et de conclure que l’habitat demeure une problématique urgente.

Par Mohamed Younsi
Le 28/07/2016 à 21h34