Benkirane: pas d'animosité à l'égard du SG de l'ONU, mais le Maroc reste attaché à son droit sur son Sahara

Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement répondant aux questions orales des parlementaires, le 14 juin.

Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement répondant aux questions orales des parlementaires, le 14 juin. . Mehdi-Le360

Le Maroc n'entretient aucune animosité à l'égard du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon ou des Nations unies, mais reste attaché à son droit naturel sur son Sahara, a affirmé, jeudi à Rabat, le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

Le 17/03/2016 à 18h41

"Nous n'entretenons aucune animosité à l'égard de Ban Ki-Moon ou des Nations Unies, mais en même temps nous réaffirmons notre attachement à notre Sahara et notre droit naturel sur cette terre, ainsi que notre droit à protéger nos fils dans cette région et à rapatrier nos fils se trouvant sous l'emprise algérienne", a indiqué M. Benkirane à l'ouverture de la réunion du Conseil du gouvernement.

"Une catégorie de personnes ne jouissent pas de la liberté et se trouvent sous l'emprise d'un Etat qui a causé des torts à ses propres citoyens avant de les causer aux autres. Nous demandons à Ban Ki-moon d'orienter ses efforts en vue de résoudre les problèmes se trouvant de l'autre côté (...). Nos frères algériens doivent revenir à la raison", a-t-il ajouté.

"Il parait que Ban Ki-Moon n'a pas apprécié la sortie des Marocains en nombre et de cette façon (Marche de Rabat). Mais les propos proférés par Ban Ki-Moon volontairement ou par imprudence, ont suscité la colère d'un peuple tout entier, lui qui dirige une organisation rassemblant des peuples et des Nations'', a poursuivi le Chef du Gouvernement, ajoutant que ''le peu que l'on puisse demander à un SG de l'Onu, c'est de veiller à ne pas mette en colère les peuples de cette manière et de reconnaitre leur droit à s'exprimer".

''Ban Ki-moon ne doit pas oublier que le Maroc est un pays ancestral et respecté, avec une Histoire s'étendant sur plusieurs siècles'', a fait remarquer M. Benkirane.

Le Chef du gouvernement s'est arrêté sur la session extraordinaire des deux Chambres du Parlement consacrée aux derniers développements de la cause de l'intégrité territoriale du Royaume à la lumière des déclarations de Ban Ki-Moon, affirmant, dans ce cadre, que cette session a été l'expression d'un mécontentement envers les propos partiaux et inopportuns du Secrétaire général de l'ONU, surtout que M. Ban Ki-Moon, qui était en visite en Algérie et à Tindouf, devait attendre qu'il se rende au Maroc pour pouvoir avoir une vue complète de la situation.

Evoquant la marche de Rabat, il a souligné que "nous étions surpris de l'enthousiasme des Marocains venus des quatre coins du Royaume pour exprimer leur rejet de cette approche (du SG de l'ONU)", notant que leur nombre a dépassé toutes les prévisions. "Il n'y avait aucune organisation ou préparatifs au préalable. Les Marocains sont venus spontanément par millions et se sont auto-organisés et marchés pour manifester", a affirmé le Chef de gouvernement.

Cette manifestation a mis en évidence au monde entier que cette cause n'est pas uniquement une question d'Etat ou de gouvernement, c'est une question irréversible d'Etat, de peuple, de Roi, de partis politiques, de syndicats et de forces vives, a-t-il soutenu.

Le Royaume du Maroc n'a pas besoin de fournir à chaque fois la preuve que cette terre (les provinces du Sud) est la sienne, car elle l'est de par l'Histoire, la géographie, l'anthropologie et la volonté de ses populations, a affirmé M. Benkirane. Cela s'est illustré avec la deuxième marche à Lâayoune qui a vu la participation de près de 200 mille personnes avec la même spontanéité ayant marqué la marche de Rabat.

Les Marches de Rabat et de Lâayoune ont démontré au monde entier que ''le Maroc est attaché à son Sahara et à son intégrité territoriale: c'est une question de vie ou de mort'', a dit le Chef du gouvernement.

Il a souligné que toutes les manœuvres du monde ne peuvent ébranler la cohésion entre le peuple et le Trône, a-t-il insisté, relevant que "de telles manœuvres ne sont pas nouvelles. Nous les avons vécues durant des siècles et nous sommes prêts à les affronter à l'avenir en tant que peuple enraciné dans l'Histoire''.

Le 17/03/2016 à 18h41