Benkirane: "Je ne suis ni triste ni abattu "

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Abdelilah Benkirane est revenu longuement sur son limogeage du gouvernement, le blocage et la participation de l'USFP au gouvernement. Il dit avoir privilégié les intérêts du pays et l'unité du parti. Il bluffe.

Le 09/12/2017 à 12h42

Prononçant un discours lors de l'ouverture du 8e congrès du Parti de la justice et du développement (PJD), ce samedi 9 décembre à Rabat, le secrétaire général sortant est revenu longuement sur son limogeage qui, avoue-t-il, lui est resté en travers de la gorge.

"Ce congrès intervient dans un moment crucial. Ce n'est pas important de consacrer une séance inaugurale ou de faire la fête, le plus important est de sortir avec une nouvelle direction en mesure de préserver la prénnité du parti", a-t-il dit.

Voilà qui sonne comme un avoeu de l'abandon de toute ambition de briguer un troisième mandat auquel ses partisans s'accrochaient jusqu'à la veille de cette grand-messe.

Poursuivant son analyse du contexte politique, Benkirane estime que le PJD paie le prix fort de ses victoires éclatantes lors des précédentes élections. Il a également consacré la part belle à son limogeage de ses fonctions à la tête du gouvernement en mars 2017. "J'aurais pu m'attrister ou être abattu... Notre parti aurait pu changer de cap et exercer une oppostion féroce, mais nous avons privilégié les intérêts de la Nation."

Abdelilah Benkirane est revenu aussi sur sa décision de barrer la route à toute participation de l’Union socialiste des forces popupalires (USFP) au gouvernement. "L'entrée de ce parti au gouvernement est un nouveau coup pour nous après mon limogeage", a-t-il regretté.

Par Abdelkader El-Aine
Le 09/12/2017 à 12h42