Ban Ki-moon reprend du service pour Mohamed Abdelaziz

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Ban Ki-moon se fend d’une lettre à Mohamed Abdelaziz, où il lui exprime ses remerciements pour «l’hospitalité» à laquelle il a eu droit début mars à Tindouf sans oublier de verser, encore une fois, quelques larmes chaudes sur le sort pitoyable des réfugiés.

Le 13/05/2016 à 11h07

Ban Ki-moon n’a plus d’yeux que pour les camps de Tindouf. Rien dans cette pourtant immense vallée de larmes qu’est devenu ce monde ne semble l’inquiéter, ni les enfants d’Alep ensevelis vifs sous les barils de poudre largués par les chasseurs du timonier Bachar Al Assad, ni la monstruosité des rebelles Houtis à la botte des Mollahs iraniens, ni ce blocus d’une cruauté sans faille imposé aux "gavroches" de Gaza, ni ces civils palestiniens sans défense tués à bout portant par les Robocops israéliens…

Le triste sort de ces civils meurtris, affamés et humiliés chaque jour importerait moins que la situation des «réfugiés» de Lahmada-Tindouf. Preuve de cette politique de «deux poids… démesure» du brave Ki-moon, après sa démonstration de pathos le 5 mars du côté de Tindouf, une lettre qu’il vient d’adresser au chef du Polisario, et dans laquelle il verse à nouveau quelques larmes crocodilesques sur la "peine incommensurable des réfugiés".

«J’ai été profondément touché par la détérioration de la situation humanitaire prévalant dans les camps», larmoie-t-il, sans se demander comment et pourquoi nos concitoyens retenus en otage, quarante ans durant, en sont arrivés à cette situation.

Ban Ki-moon ignore-t-il vraiment que cette population sur laquelle il s’apitoie est devenue, quand ce n'est pas un instrument de chantage algérien à l’encontre du Maroc, un fonds de commerce pour une bande de criminels qui ont poussé le cynisme jusqu’au point de détourner le lait des nourrissons octroyé à titre d’aide humanitaire pour le revendre sur le marché noir à Alger, Nouakchott, que sait-on encore, à Bamako, ou Niamey ?

Ban Ki-moon sait-il pourquoi Alger refuse toujours, envers et contre le Conseil de sécurité, d’autoriser un recensement de la population de Tindouf ? Les réfugiés, si tant est qu’on puisse ainsi les appeler, peuvent-ils faire valoir dans le pays d’ «accueil» et conformément à la Convention de Genève, leur droit à la libre circulation, leur droit au travail, leur droit à l’éducation … ?

Ban Ki-moon peut-il feindre ne pas savoir que ces «réfugiés» sont instrumentalisés par Alger à la seule fin de nuire aux intérêts du Maroc et que ce fameux «droit du peuple à l’autodétermination» est la plus grosse escroquerie qu’ait jamais connue l’histoire ?

En un mot comme en mille, Ban Ki-moon se trompe de cause. Et c’est tout à son déshonneur.

Par Ziad Alami
Le 13/05/2016 à 11h07