Assainissement de Guergarat: une opération de police menée par le Maroc en concertation avec l'ONU

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Contrairement aux allégations de l'Algérie et du Polisario, le Maroc a procédé à une opération de police et non militaire à Guergarat et ce en concertation avec Nouakchott et la Minurso, a estimé le politologue et expert en études stratégiques Abderrahmane Mekkaoui dans un entretien avec Le360.

Le 18/08/2016 à 08h50

"Il y a un point précieux à préciser afin de démentir la propagande de l'Algérie et du Polisario. Il s'agit d'une opération de police et de douane et non pas une action militaire", a tenu à souligner cet expert en questions sécuritaires et africaines.

"C'est une opération de ratissage qui a eu pour but de déloger des trafiquants en tous genres et de commerces illicites, surtout des vols de voitures, de véhicules tout terrain, et de camions ainsi que la falsification de papiers administratifs comme les permis de conduire, les cartes d’identités nationales, les cartes de séjour, les passeports, voire même la falsification de la monnaie", explique Abderrahmane Mekkaoui.

Pour ce politologue, "plusieurs trafiquants mauritaniens, marocains et maliens utilisent cette zone pour desservir tous les terroristes de la région, celle-ci étant devenue un no man’s land qui menace la sécurité de la Mauritanie et du Maroc".

L'ONU et la Mauritanie ont été averties de cette action de police locale.

"Cette opération de ratissage menée depuis dimanche dernier l’a été en concertation entre le Maroc, la Mauritanie et la Minurso", a-t-il précisé.

La Mission de l'ONU, selon M. Mekkaoui, "a très bien suivi cette opération de ratissage en utilisant un drone", la campagne d'assainissement étant dirigée par la gendarmerie, les forces auxiliaires, la douane et la police marocaines.

Selon le chercheur marocain, le Polisario et l'Algérie exploitent cette opération à des fins de propagande.

"Le Polisario, profitant de la tension politique entre le Maroc et la Mauritanie, veut s'installer dans cette zone tampon en la considérant comme un territoire libéré comme il l'a déjà fait en 1976 à Bir Lahlou". "C'est très grave", conclut Abderrahmane Mekkaoui.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 18/08/2016 à 08h50