Arrestation d’un parlementaire du PAM pour malversations

DR

Revue de presseKiosque360. Inculpé pour malversation financière, un parlementaire du PAM devrait répondre des accusations de détournement d'argent public et pratiques frauduleuses le 18 août prochain.

Le 23/07/2020 à 23h12

Un parlementaire affilié au Parti authenticité et modernité (PAM) dans la province de Nador a été placé en détention à la prison locale Bourkaiz de Fès sur une décision du juge d’instruction. Dans son édition du 24 juillet, Assabah relate la mise en examen de cet ex-président d’une municipalité de Nador pour des pratiques frauduleuses. Inculpé pour malversation financière, il devrait répondre des accusations de détournement d’argent public le 18 août prochain.

Le quotidien arabophone rapporte que trois autres fonctionnaires d’État ont comparu devant le juge d’instruction Mohamed Touileb, spécialisé dans les crimes financiers près de la Cour d'appel de Fès, à savoir le troisième vice-président (affilié au PJD) et le 4ème (issu du PAM), tous deux placés également en prison, sans oublier un adjoint à la municipalité, libéré moyennant une caution de 30.000 DH.

Les quatre suspects ont tous comparu mercredi dernier devant le procureur général pour faire face aux différentes accusations de fraudes et de détournement de fonds à l’époque où le principal accusé assurait la présidence de la municipalité.

Autre motif d’inculpation: la délivrance de permis d’habiter et autres documents administratifs relatifs à l’immatriculation de lots de terrain. S’y ajoute l’attribution de «supposés permis» à des promoteurs immobiliers pour la construction de lotissements, dans l’impunité et l’indifférence les plus totales. Ce qui par conséquent impacte lourdement les recettes de la commune. Le journal souligne que l’enquête de la police judiciaire fait état d’un manque à gagner conséquent pour la commune qui s’élèverait à 126 millions de DH.

Et ce n’est pas tout! L’enquête dévoile des infractions à la pelle, portant notamment sur la modification des permis de construire sans consultation préalable de la commission chargée de valider les dossiers, parfois sans l’accord de l’agence urbaine. 

Par Maya Zidoune
Le 23/07/2020 à 23h12