Alger, chute du Polisario après la chute des cours du pétrole?

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement algérien a décidé, lors d’une mini-réunion ministérielle, des coupes drastiques dans l’aide octroyée à 14 pays africains en échange de leur soutien au Polisario. Révélations sur ce cinglant coup de rabot.

Le 29/12/2014 à 07h07

Avec la chute vertigineuse des cours de pétrole, le diagnostic vital du régime algérien est bel et bien engagé. Et pas seulement, car cette chute risque de produire un effet domino dévastateur sur les pays africains qui vivaient complaisamment aux frais du contribuable algérien. «Pas moins de 14 pays africains se verront réduire l’aide octroyée par Alger en échange de leur soutien au Polisario», révèle Al Massae, dans sa livraison de ce lundi 29 décembre. Le chiffre est on ne peut plus édifiant. «80 millions de dollars débloqués annuellement par Alger et distribués gracieusement entre Nouakchott, Niamey, Bamakou et Ouagadougou», dévoile le quotidien, en indiquant que le gouvernement d’Abdelmalek Sellal a décidé, lors d’une mini-réunion ministérielle, de procéder à des coupes substantielles dans cette aide algérienne conditionnée au soutien à la thèse séparatiste. «Les 80 millions de dollars étaient distribués à ces pays à titre d’aide économique, humanitaire, ou militaire», explique le quotidien, en précisant qu’au fond, elle visait à «acheter» l’appui diplomatique de ces pays au front Polisario.

Sale temps pour le PolisarioAcculée par ce plongeon historique des cours du pétrole, 60 dollars le baril, Alger, dont les hydrocarbures constituent 97% des exportations, a à peine de quoi assurer la survie de son régime, et donc encore moins celle du Polisario. Pour rappel, le voisin de l’Est débloquait annuellement pas moins de 20 milliards de dollars US à titre d’aide à la thèse indépendantiste, allant du soutien militaire au Polisario à l’appui diplomatique de ce front au sein des instances internationales à travers le financement des actions de lobbying, en passant par un soutien proportionnel à l’action de chacun des 14 pays africains précités en faveur de la thèse séparatiste.

Avec l’effondrement des prix du pétrole et le coup de rabot annoncé sur les 80 millions de dollars octroyés à titre d’aide, c’est toute l’entreprise séparatiste qui se trouve actuellement en danger. Du côté de Tindouf, la tendance est plutôt au resserrement de ceinture. Le fameux département algérien du renseignement et de la sécurité, DRS, ne peut plus continuer de financer, dans les mêmes proportions, l’équipement de la soi-disant «armée sahraouie», verser les salaires mirobolants des présumés «diplomates sahraouis » -un diplomate sahraoui touche deux fois plus qu’un diplomate algérien !-, et encore moins prendre en charge leurs déplacements coperniciens à l’étranger, leurs séjours dorés dans des hôtels cinq étoiles … Un véritable gâchis pour l'entreprise défaillante du Polisario, lequel a jusqu’ici «bouffé» 60 milliards de pétrodollars! Soit l’équivalent de 42,6% du PIB algérien, estimé à 141 milliards de dollars.

Par Ziad Alami
Le 29/12/2014 à 07h07