Al Adl part à nouveau à l’assaut des mosquées

Mohamed Abbadi, Secrétaire général d’Al Adl wal Ihssane.

Mohamed Abbadi, Secrétaire général d’Al Adl wal Ihssane. . DR

Fidèle à son habitude, Al Adl Wal Ihsane essaie à nouveau de squatter les mosquées pendant les 10 derniers jours du Ramadan pour l’Iîtikaf. Les autorités répliquent avec fermeté.

Le 27/06/2016 à 16h54

Al Adl Wal Ihsane ne rate aucune occasion pour provoquer des bras de fer avec les autorités et préserver son «capital visibilité» sur la scène nationale.

Le dossier des enseignants-stagiaires ayant été résolu et ne constituant plus un élément du fonds de commerce de la Jamaâ, les orphelins de Abdeslam Yassine essaient de se rattraper pendant ce dernier tiers du mois sacré de Ramadan.

En effet, dès dimanche 26 juin dans la soirée, des centaines de adlistes ont investi plusieurs mosquées un peu partout au Maroc pour l’Iîtikaf, une retraite conseillée aux musulmans lors des 10 derniers jours du Ramadan.

Simple coïncidence? Le plus imposant «Inzal» (débarquement) de la Jamaâ a eu lieu dans la région de l’Oriental, fief historique d’Al Adl et lieu de naissance de son S.G, Mohamed Abbadi.

Dans ces contrées (Oujda, Taourirt, Ahfir, Berkane et Zaïo), les adlistes ont investi plus de vingt mosquées, comptant y camper jusqu'à la fin de ce mois sacré.

Or, comme il est de règle depuis les années 2000, les autorités ont réagi fermement à cette tentative de mainmise de la Jamaâ sur les mosquées.

Les forces de l’ordre étaient intervenues dans les villes précitées pour libérer les lieux de culte.

«La législation est claire et nous la ferons respecter. Les lieux de culte doivent rester à l’abri de toute exploitation politique», explique un responsable dans la région de l’Oriental qui rappelle que des consignes similaires ont été données aux autorités à travers tout le pays.

Quant aux adlistes, ils crient au scandale comme d’habitude.

Et après les mosquées, ils tenteront bientôt les campings sauvages sur les plages du royaume (autre pratique bannie par les autorités), comme ils essaient de le faire depuis le début des années 2000.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 27/06/2016 à 16h54