Ahmed Taoufiq suspend plusieurs imams et prêcheurs

Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques.

Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques. . DR.

Revue de presseKiosque360. Le département d’Ahmed Taoufiq mène depuis quelques semaines une campagne d’assainissement au sein des mosquées, ciblant notamment les prêcheurs et imams qui surpassent leurs prérogatives religieuses.

Le 09/12/2016 à 22h02

Le ministère des Habous et Affaires islamiques vient de suspendre un imam à Guercif. Ce dernier s’ajoute à la longue liste des prêcheurs et imams qui ont tenté de servir des agendas partisans contrairement aux diverses recommandations du ministère des Habous. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son agenda de ce week-end des 10 et 11 décembre.

D’après le journal, Khalid Mazah, prêcheur à la mosquée Rahma à Guercif, a été révoqué, jeudi 8 décembre, suite à une décision de la Délégation des Habous dans cette préfecture. Les sources d’Assabah assurent que le prêcheur suspendu est un fonctionnaire à la Délégation de l’Education à Guercif qui n’a pas réussi le test de son premier prêche. Assabah précise que ce n’est pas Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, qui est derrière cette suspension, mais le délégué du ministère à Guercif. Ce dernier avait autorisé l’imam à prêcher sans l’aval de la Direction centrale.

D’après un rapport effectué par la Délégation des Habous et des Affaires islamiques à Guercif, l’imam de la mosquée Rahma ne dispose pas des compétences et de l’expérience nécessaires pour assurer le prêche de vendredi.

Il faut rappeler que ce n’est pas la première suspension en date d’un imam. A Fès également, le prêcheur de la mosquée Ibn Tachefine a été suspendu en ce mois de décembre. Suite à cette révocation, plusieurs dizaines de fidèles ont manifesté devant la mosquée pour protester contre cette décision. Ils avaient également refusé d’accomplir la prière du vendredi.

Par ailleurs, Assabah rappelle qu’Ahmed Taoufiq avait suspendu, la semaine dernière, un imam à Douar Ouaklim à Tinghir pour avoir surpassé ses prérogatives, selon le président du Conseil scientifique provincial de la ville.

Par Mouna Qacimi
Le 09/12/2016 à 22h02