Affaire Zefzafi: les détails de la séance devant le juge d’instruction

Nasser Zefzafi.

Nasser Zefzafi. . DR

Revue de presseKiosque360. Nouveaux éléments dans l’affaire des événements d’Al Hoceima. 19 personnes accusées dans le cadre de ce dossier ont été transférées à la prison d’Oukacha, après une enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).

Le 05/06/2017 à 21h16

Du nouveau dans l’affaire des personnes arrêtées en marge des événements d’Al Hoceima. 19 personnes accusées dans le cadre de ce dossier ont été transférées à la prison d’Oukacha, après une enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Une personne a, en revanche, été libérée, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce lundi 5 juin.

D’après le journal, les accusés ont été transférés à la prison d’Oukacha vers minuit, samedi 3 juin dernier. Pour sa part, Nasser Zefzafi n’a pas été déféré devant le procureur du roi auprès de la cour d’appel de Casablanca. Par ailleurs, la détention préventive de quatre des collaborateurs du leader du mouvement contestataire d’Al Hoceima a été prolongée en attendant la finalisation de l’enquête.

Assabah rapporte également que les personnes arrêtées dans cette affaire sont accusées de l'incendie d'un véhicule, de tentative d'homicide, d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État, de perception de sommes d'argent pour favoriser une activité et une propagande de nature à porter atteinte à l'unité du royaume et à déstabiliser la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions du peuple marocain, d'avoir abrité une personne recherchée pour crime, d'incitations à remettre en cause l'intégrité territoriale du royaume et d'autres crimes punis par le Code pénal.

L’enquête révèle qu’il a été émis deux types d’accusations. Le premier, soit le plus grave, concerne les personnes qui ont tenté de dresser les citoyens contre l’État marocain. Le deuxième type se rapporte à la coordination des manifestations organisées dans le but d’«améliorer la situation des habitants d’Al Hoceima».Assabah précise que l’un des accusés dans cette affaire aurait reçu des financements du Polisario.

Le journal Al Ahdath Al Maghribia affirme de son côté que Nasser Zefzafi sera déféré devant le parquet mardi 6 juin prochain. Le journal précise que la BNPJ avait traduit devant la justice Mohammed Jalloul, ainsi que plusieurs autres accusés. Le juge d’instruction a ensuite décidé de transférer les prévenus à la prison locale. Ils avaient été arrêtés vendredi 26 mai dernier pour atteinte à l'unité du royaume et sa souveraineté.

Pour sa part, Akhbar Al Yaoum affirme, dans son édition de ce lundi 5 juin, que Mohammed Jalloul et ses 5 complices ont passé près de 12 heures devant le juge auprès du tribunal d’appel de Casablanca. Une seule personne a été libérée, soit Rachid El Moussaoui. Il devra s’acquitter d’une caution de 30 dirhams et sera soumis à une surveillance judiciaire. Jalloul et ses complices font partie de l’un des trois groupes arrêtés en marge des événements d’Al Hoceima. Ils ont d'ailleurs nié tous les chefs d’accusations et affirmé qu’ils avaient été violentés par les agents de police lors de leur arrestation et durant le vol qui les avait conduits à Casablanca.

Par Mouna Qacimi
Le 05/06/2017 à 21h16