Affaire Ben Barka: Le bras de fer entre le PAM et le PJD

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés. 

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés.  . DR

Revue de presseKiosque360. L'affaire de la disparition de Mehdi Ben Barka, l'ancien leader socialiste, a suscité mardi, à la Chambre des représentants, un vif débat entre le PAM et le PJD. Mustapha Ramid a assuré que le ministère de la Justice n'était en aucun cas impliqué dans ce dossier.

Le 29/10/2015 à 00h09

En réponse à une question orale du PAM, à la fois gênante et audacieuse, le ministre de la Justice a botté en touche en déclarant qu'aucun dossier judiciaire au nom de Mehdi Ben Barka n'était ouvert au niveau de son département.Dans un article titré "Ramid renverse la table après avoir été interrogé par le PAM sur la question Ben Barka", Al Massae estime, dans sa version de ce jeudi 29 octobre, que "le ministre a réussi à surmonter l'embarrassante question sur les enquêtes relatives à la disparition du leader" socialiste à Paris, en 1965. "Ramid a exploité cette opportunité à la chambre des députés pour régler ses comptes avec le PAM en remettant à sa place le député Mehdi Bensaid", souligne le quotidien. "Tu t'es trompé d'adresse en m'envoyant cette question. Le ministère de la Justice n'a aucun dossier ouvert au nom de Ben Barka", a en effet rétorqué Ramid qui a rappelé que seuls l'IER et le CNDH étaient habilités à traiter ce dossier. "Je ne vois pas pourquoi vous mêlez tout à coup mon département et le gouvernement à cette affaire", a-t-il ajouté.

Le journal arabophone a attribué, à fort ou à raison, une bonne note à la plaidoirie du ministre qui a conclu son allocution par ces mots: "La meilleure approche pour éclaircir ces dossiers a été celle de l'IER et du CNDH dans le cadre de la justice transitoire. Les deux institutions avaient ainsi été saisies pour de nombreux cas de disparition. 66 d'entre eux ont été élucidés par le CNDH, mais 7 cas, dont celui de Mehdi Ben Barka, restent inexpliqués".

A noter qu'une prière a été prononcée, à l'ouverture de la séance des questions orales, à la mémoire de Mehdi Ben Barka.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/10/2015 à 00h09