Administration: des textes sortent des tiroirs après la colère royale

Mohamed Ben Abdelkader, ministre de la Justice. 

Mohamed Ben Abdelkader, ministre de la Justice.  . DR

Revue de presseKiosque360. Après le dernier discours royal à l’occasion du 18e anniversaire de la fête du Trône, discours très critique à l’égard de la classe politique et l’administration, une nouvelle dynamique gouvernementale s'est déclenchée. La preuve par le département de Mohamed Ben Abdelkader.

Le 08/08/2017 à 22h22

Une semaine après le discours royal marquant le 18e anniversaire de la fête du Trône, le secrétariat général du gouvernement a activé un projet de décret relatif à «l’amélioration des services administratifs». Ce décret a été élaboré par le ministère délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, dirigé par Mohamed Ben Abdelkader, et ce conformément aux instructions royales contenues dans le discours du 14 octobre dernier, discours qu'avait prononcé le roi Mohammed VI devant le Parlement, lors de l’ouverture de la nouvelle législature.

Dans ce discours, le roi avait mis l’accent sur la nécessité de prendre toutes les mesures qui s’imposent en vue d’améliorer la gestion et le rendement du service public. Ainsi, le projet de décret sur l’amélioration des services administratifs, qui sera soumis au prochain Conseil de gouvernement pour son adoption, comporte plusieurs nouvelles mesures.

En effet, et selon des informations rapportées par Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 9 août, il sera désormais fait obligation aux fonctionnaires de l’Etat de placer sur leur bureau une pancarte comportant leur nom et leur fonction exacte. De même, les agents de l’administration en contact direct avec les usagers du service public, que ce soit au sein même des bureaux ou à l’extérieur, doivent être munis d’un badge avec nom, responsabilité et administration d’origine, ainsi qu’un document officiel attestant de la mission dont ils sont chargés.

Par ailleurs, ce projet de décret visant l’amélioration des services administratifs prévoit de mesurer le niveau de satisfaction et de la qualité du service afin de mieux jauger la situation et d’améliorer, éventuellement, le rendement de l’administration auprès de ses usagers.

La responsabilité du fonctionnaire ou de l’agent de l’Etat sera engagée en cas de non application des lois en vigueur, soit en cas de refus d’un service, d’une information, d’un document, ou encore en cas de demande d’une contrepartie indue à l’usager… Ces comportements sont passibles de lourdes sanctions disciplinaires.

Par Mohammed Ould Boah
Le 08/08/2017 à 22h22