Accord agricole. Akhannouch: l'UE doit "clarifier sa position"

Aziz Akhannouch. 

Aziz Akhannouch.  . Le360 : Adil Gadrouz

Dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a appelé l'Union Européenne à "clarifier sa position".

Le 06/02/2017 à 17h14

L’Union Européenne (UE) doit "clarifier sa position" et mettre un terme aux "discordances" au sujet de l’accord agricole l’unissant avec le Maroc, a souligné lundi le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.

Dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE, Aziz Akhannouch a dit regretter les "discordances" entre les différents organismes de l’UE à ce sujet, au moment où le Maroc attend "un signal politique fort reconnaissant le rôle du royaume et l’effort extraordinaire qu’il fournit à la frontière sud" de l’union.

"L’UE doit dire clairement et sérieusement si elle veut un partenaire solide et crédible et avec qui elle veut travailler", a-t-il affirmé.

Relevant que les actes visant à dresser des obstacles devant l'entrée des produits marocains sur les marchés européens causent des préjudices aux exportateurs nationaux, Aziz Akhannouch a indiqué que les agriculteurs marocains veulent que leurs incertitudes soient dissipées quant au sort de leurs produits agricoles ou de pêche une fois arrivés aux frontières de l’UE.

Pour Aziz Akhannouch, la situation actuelle est le résultat des "discordances par rapport au Maroc entre la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, la Cour de justice et le Parlement européen", ajoutant que cette problématique doit être réglée au sein de l’UE.

"Il y a au sein de l’Union européenne une attitude qui est en train de provoquer de la confusion" au Maroc. "Si nous n’avons pas de réponse claire à ces incertitudes, il est normal que nous cherchions ailleurs", a-t-il dit.

Aziz Akhannouch a tenu à mettre en exergue, par ailleurs, les efforts déployés par le royaume en matière de lutte contre l’immigration clandestine et de régularisation des migrants subsahariens, ajoutant qu’il s’agit "d’un problème très couteux pour le Maroc que l’Europe doit apprécier à sa juste valeur"

Le 06/02/2017 à 17h14