À l'Istiqlal, Baraka et Ould Errachid, seuls "faiseurs de ministres"

Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal.

Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal. . DR

Revue de presseKiosque360. Le patron du PI, Nizar Baraka, et l’homme fort de l’Istiqlal, Hamdi Ould Errachid, mènent secrètement les négociations pour la formation du prochain gouvernement.

Le 01/10/2021 à 21h18

La plupart des membres du comité exécutif de l’Istiqlal ignorent ce qui se passe dans les coulisses de la formation du prochain gouvernement. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (2 et 3 octobre), que le secrétaire général du PI Nizar Baraka mène, sous le sceau du secret, les négociations pour la distribution des postes et les noms des ministrables istiqlaliens. Une source proche de la direction du parti indique que la gestion de ce dossier relève exclusivement de Nizar Baraka et de Hamdi Ould Errachid.

Le patron du PI ne veut pas que ces sujets soient débattus au sein du comité exécutif afin d’éviter les conflits mus par les ambitions personnelles de ses membres. Plusieurs observateurs affirment que c’est l’homme fort de l’Istiqlal, Hamdi Ould Errachid, qui mène les débats. Il faut rappeler que c’est lui qui a pu évincer l’inénarrable Hamid Chabat de la tête du parti et que c’est grâce à lui que Nizar Baraka a pris sa place.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que le clan d’Ould Errachid est devenu majoritaire au sein du comité exécutif de l’Istiqlal. Il est donc tout à fait normal que le secrétaire général, Nizar Baraka, s’appuie sur le coordinateur des trois régions du Sahara pour mener les négociations avec le chef du gouvernement et surtout propose les noms des ministrables istiqlaliens. La difficulté ne réside pas dans le nombre de postes à attribuer à chaque parti de l’alliance scellée entre le RNI, le PAM et le PI. La règle de trois règlera ce problème quel que soit le nombre de ministres qui vont former le nouveau gouvernement.

Si le nouvel Exécutif est restreint à 30 ministres, comme le prévoient certains observateurs, le RNI bénéficiera de 11 postes ministériels, le PAM de 10 et le PI de 9. Mais c’est au niveau de la répartition des secteurs ministériels que la bataille sera rude pour le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, car tous les partis veulent diriger les plus grands départements. Il semblerait toutefois que le triumvirat se soit mis d’accord sur l’architecture gouvernementale puisque certains observateurs annoncent sa formation pour la semaine prochaine.

Par Hassan Benadad
Le 01/10/2021 à 21h18