50.000 journées de travail perdues à cause des grèves

DR

Revue de presseKiosque360. La tendance baissière des conflits dans les entreprises s’est poursuivie en 2019 avec seulement 85 grèves et près de 50.000 journées de travail perdues. En 2016, on avait enregistré 200 débrayages et 500.000 journées de travail perdues. L’accord du dialogue social est passé par là.

Le 07/11/2019 à 22h10

Les statistiques publiées par le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle montrent que l’année 2019 a connu 85 grèves qui ont occasionné près de 50.000 journées de travail perdues. Des chiffres qui sont en diminution par rapport aux années précédentes grâce à l’évitement de 1.218 débrayages dans 774 établissements où travaillent près de 90.000 salariés.

Présentant le budget 2020 de son ministère devant la commission des secteurs sociaux, le ministre Mohamed Amekraz a souligné que 5.293 salariés parmi un total de 10.300 ont participé à ces grèves qui ont conduit à la perte de 49.900 journées de travail. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 8 novembre, que 38.672 conflits ont été résolus durant les neuf premiers mois de 2019 .

La médiation des inspecteurs du travail durant la même période a permis de régler 53.990 plaintes sur un total de 98.758, soit un taux de résolution de 55%. Cette baisse de la conflictualité est due certainement à l’accord réalisé entre le gouvernement et les partenaires sociaux après de longs et laborieux rounds de dialogue social.

Il faut toutefois préciser que le nombre des grèves n’a pas cessé de baisser depuis 2016, l’année où tous les records de débrayage, de grévistes, d’établissements et d’entreprises en arrêt ont été battus. Le chiffre des journées perdues au cours de 2016 a augmenté de 85% par rapport à 2015 pour atteindre 500.000 soit dix fois plus que le chiffre de 2019. Une hausse qui s’explique par la forte participation des salariés à des grèves qui ont duré plus longtemps.

En 2018, la tendance baissière s’est poursuivie avec 134 grèves contre 154 l’année précédente. Ces conflits ont occasionné la perte de 116.851 journées de travail soit une baisse de 34,46% par rapport à 2017. Le nombre des grévistes en 2018 a en revanche augmenté pour concerner 22.196 personnes, soit 71% de plus que l’année précédente. Les secteurs les plus touchés par les conflits sont les services, l’industrie et l’agriculture. Les conflits sont généralement concentrés dans les régions de Rabat-Salé-Kenitra et Casablanca-Settat et dans une moindre mesure dans les régions de Beni-Mellal-Kenitra et Marrakech-Safi.

Par Hassan Benadad
Le 07/11/2019 à 22h10