1999-2018: un engagement royal sans faille pour une co-émergence de l'Afrique

Le360

Le roi Mohammed VI s’est résolument engagé, depuis son accession au Trône, pour la concrétisation de l'unité et de la solidarité africaines, initiant des actions et des projets tangibles et prônant la voie du développement durable de l'Afrique et de l'Homme africain.

Le 19/07/2018 à 08h21

La célébration du dix-neuvième anniversaire de l'accession du roi Mohammed VI au trône de ses glorieux ancêtres est une occasion privilégiée pour s'arrêter sur les différentes initiatives entreprises par le souverain pour consolider davantage les relations historiques, culturelles et de coopération qui existent entre le Royaume et les pays africains, et participer à une co-émergence de l’Afrique.

Pour gagner ce pari d’édification d’une Afrique forte, apaisée, prospère et solidaire, le souverain s’est engagé à relever de nombreux défis continentaux, allant de la gestion des flux migratoires à la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, en passant par le renforcement de la sécurité alimentaire et énergétique, la préservation de l’environnement, la qualification du capital humain, l’amélioration de la compétitivité économique et l’accélération du développement social.

Pays d’émigration, de transit et d’immigration, le Maroc, sous l’impulsion du roi Mohammed VI, leader de l’Union africaine (UA) sur la question de la migration, n’a eu de cesse de plaider en faveur du développement d’une vision africaine commune sur la migration qui fait de la migration un levier du co-développement, un pilier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de solidarité.

Déterminé à mettre l’expérience et l’expertise du Royaume en la matière au service de l’Afrique, le roi Mohammed VI avait soumis au 30e sommet de l’Union africaine (29 janvier 2018) un document constituant l’«Agenda Africain pour la Migration» et qui procède d'une approche humaniste et novatrice, embrassant les divers aspects du phénomène migratoire et abordant cette question, non comme une contrainte ou une menace, mais comme une force positive qui doit participer à l’émergence d’une Afrique nouvelle.

Dans cet agenda, il est proposé la création d’un poste d’Envoyé spécial de l’UA chargé de la Migration pour coordonner les politiques de l’Union dans ce domaine, ainsi que d’un Observatoire Africain de la Migration.

Cette dernière proposition a été entérinée par le 31e sommet de l'Union africaine (1-2 juillet 2018 à Nouakchott) qui a décidé de la mise en place de l'Observatoire africain des Migrations au Maroc dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir». Cet observatoire a pour mission de collecter les informations et de développer l’échange d’informations ainsi que la coordination entre les pays africains, afin de favoriser une gestion maîtrisée des flux migratoires.

Autres défis qui se posent à l’Afrique et que le Royaume s’emploie à relever aux côtés des pays du continent sont ceux ayant trait à la sécurité alimentaire et à celle énergétique.

Pour ce qui est de la sécurité alimentaire, le Maroc avait promu, lors de la COP22 tenue en novembre 2016 à Marrakech, l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine au changement climatique, dite «Initiative Triple A», qui constitue une réponse innovante et extrêmement concrète aux défis communs posés par les changements climatiques.

Cette initiative, qui a été saluée par nombre de pays du continent, vise à lever un financement plus important au profit de l’adaptation de la petite agriculture africaine et à accompagner la structuration et l’accélération de projets agricoles, en s’appuyant sur quatre programmes, à savoir la gestion rationalisée des sols, la maîtrise durable de l’eau agricole, la gestion des risques climatiques et le financement solidaire des petits porteurs de projets.

A cette initiative s’ajoute la mise en place en Ethiopie et au Nigéria d’unités de production de fertilisants, destinées à améliorer la productivité agricole et à favoriser la sécurité alimentaire et le développement rural et dont les bénéfices s’étendront à l’ensemble du continent.

En ce qui concerne la sécurité énergétique, le roi Mohammed VI a initié, en partenariat avec le président de la République fédérale du Nigéria, le projet de Gazoduc Africain Atlantique qui permettra, outre l’acheminement du gaz naturel vers l’Europe, une structuration du marché régional de l’électricité, et constituera une source substantielle d’énergie au service du développement industriel, de l’amélioration de la compétitivité économique et de l’accélération du développement social.

Créateur de richesses pour les pays et les populations riveraines, ce projet bénéficiera à toute l’Afrique de l’Ouest en générant un mouvement décisif d’impulsion devant entraîner l’émergence et le développement de projets parallèles. Le défi écologique n’est pas en reste, puisque le roi Mohammed VI a, de tout temps, accordé un intérêt particulier à cette question, ne lésinant ni sur les moyens, ni sur les engagements pour assurer un développement durable et équitable du continent.

En témoigne l’organisation en marge de la COP22, à l’initiative du roi Mohammed VI, du Sommet africain de l’Action, qui a donné lieu à la création de trois commissions sous régionales, en l’occurrence la Commission du Sahel, présidée par la République du Niger; la Commission des Etats insulaires, présidée par la République des Seychelles; et la Commission du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo.

Autre illustration de cet engagement est la participation du roi Mohammed VI au 1er Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo, tenu le 29 avril 2018 à Brazzaville, ainsi que le soutien apporté par le Maroc aux différents programmes de cette commission et de son outil financier.

La volonté du Royaume de partager son expertise et son savoir-faire se manifeste également à travers la qualification du capital humain africain. En fait, la question de la formation a toujours été au cœur de la coopération entre le Maroc et les pays du continent. Plusieurs ressortissants africains ont, ainsi, pu poursuivre leur formation supérieure au Maroc, grâce aux milliers de bourses qui leur ont été accordées.

Ayant fait ses preuves, l’approche formation/encadrement est de mise également en matière de prévention de la radicalisation et de la lutte contre le phénomène terroriste. Erigé en modèle dans le domaine de la gestion du champ religieux, le Maroc a été sollicité par plusieurs pays d’Europe et d’Afrique subsaharienne pour bénéficier de l’expérience et de l’expertise acquise par le Royaume en la matière. Demandes auxquelles le Royaume a répondu favorablement.

Ce rayonnement du Royaume du Maroc s’est trouvé conforté suite à la création par le roi, Amir Al-Mouminine, de l’Institut Mohammed VI des Imams, Morchidines et Morchidates, qui accueille bon nombre d’étudiants africains, ainsi que la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, qui constitue un cadre institutionnel devant permettre aux oulémas africains d’asseoir une coopération vouée au service de la religion, au développement de leurs sociétés et à la lutte contre l’extrémisme.

En somme, le Maroc adopte, dans sa politique envers le continent africain, une vision multidimensionnelle et intégrée dont l’objectif principal n’est autre que l’édification d’un avenir solidaire et sûr par les Africains et pour les Africains.

Le 19/07/2018 à 08h21