Quand Melania Trump prend l’ex-cheffe de la diplomatie australienne pour l'épouse d'un ministre

Les Bishop et les Trump.

Les Bishop et les Trump. . DR

L'ancienne cheffe de la diplomatie australienne a raconté qu'elle avait été prise pour une épouse de ministre par la première dame des Etats-Unis Melania Trump, selon son récit relayé par la presse locale.

Le 10/03/2019 à 12h05

Julie Bishop dénonce le traitement réservé aux femmes politiques depuis sa démission du gouvernement conservateur australien à la suite d'un putsch interne contre l'ancien Premier ministre Malcolm Turnbull l'année dernière.

La première femme ministre des Affaires étrangères d'Australie a expliqué samedi soir dans un discours que l'épouse du président américain Donald Trump avait cru que son conjoint David Patton était membre du gouvernement, après une conversation entre ce dernier et le locataire de la Maison Blanche, selon le groupe de médias Australian Broadcasting Corporation.

"Melania, qui n'était pas loin, a pensé que David était le ministre des Affaires étrangères et elle m'a dit: «Julie, voulez-vous venir à mon déjeuner des dames demain?»», a raconté Mme Bishop. La scène s'est déroulée durant la semaine des dirigeants de l'Assemblée générale de l'ONU en 2017, a-t-elle expliqué.

"Alors j'ai répondu, «Non, c'est David qui va aller au déjeuner des conjoints». Elle y a pensé un moment en se demandant pourquoi le ministre australien des Affaires étrangères irait au déjeuner des conjoints".

"Cela a duré un petit moment avant que le président n'explique que j'étais la ministre".

Mme Bishop figure parmi les personnalités de centre-droit qui vont démissionner de leur siège de parlementaire avant les prochaines élections législatives australiennes que l'opposition travailliste devrait remporter, si l'on en croit les sondages.

Le gouvernement conservateur de Scott Morrison, accusé d'avoir un "problème avec les femmes", a récemment renforcé leur nombre au sein du gouvernement pour faire face aux critiques.

Mme Bishop a ajouté qu'elle ne s'était pas sentie à l'aise en tant que seule femme sur 18 ministres après la victoire de Tony Abbott, prédécesseur de M. Turnbull, aux élections de 2013.

"Ça n'allait pas. Ce n'était pas complètement normal", a-t-elle dit.

Le 10/03/2019 à 12h05