Algérie: Abdelouhab Doukkali sauvé par la Providence

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Le grand maître de la musique marocaine, Abdelouhab Doukkali, revient sur son «exil» en Algérie, en marge d’une soirée qu’il a animée à Alger en commémoration du 54ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960. Révélations.

Le 30/12/2014 à 19h08

Abdelouhab Doukkali n’aurait jamais pu revenir de son «exil» algérien s’il n’avait pas été touché par la grâce! C’est en tout cas ce que l'artiste a révélé à la première chaîne de télévision algérienne, Dzaïr TV, en marge d’une soirée organisée à Alger en commémoration du 54ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960. Sa mésaventure remonterait justement au début des sixties quand, engagé sur les chemins boisés et escarpés de la wilaya de Tiaret, située dans l’ouest algérien, il fut surpris par une meute de loups. «J’ai failli être dévoré par ces animaux dangereux», dévoile-t-il à l’animatrice de Dzaïr TV, lors d’une émission diffusée dimanche 28 décembre. Cet incident daterait de l’époque où le doyen de la musique classique marocaine avait quitté le Maroc, à destination du Caire. Mais voilà, il n’aurait jamais pu arriver à sa destination caïrote s’il n’y avait eu le coup de chance. Tiaret est tristement célèbre pour les attaques de loups et les scènes de tueries occupent souvent la rubrique des faits divers de la presse algéroise.

Marsoul Al Hob composée en AlgérieAutre révélation faite à Dzaïr TV, les meilleures chansons d’Abdelouhab Doukkali ont été composées lors de son séjour en Algérie. Parmi ces chansons, figurent les immortelles «Marsoul Al Hob» (Le Messager de l’Amour), «Al Achikine» (Les Amoureux) et «Ana wal ghorba» (Moi et le dépaysement). Au micro de Dzaïr TV, Doukkali, fidèle habitué des festivals algériens, a révélé n’avoir jamais été dans un hôtel en Algérie, indiquant y compter beaucoup d'amis chez qui il préfère séjourner.

Lors de sa dernière visite en Algérie, Abdelouhab Doukkali a interprété sa chanson «Mana Ila Bachar» (dédiée à la diva de la chanson libanaise, Sabah, décédée dernièrement), «Kan Ya Makan» et bien évidemment l’incontournable «Marsoul Al Hob». Et ce n'est pas tout. Le grand Abdelouhab a marqué son passage algérien en formulant le voeu de voir rouvrir les frontières entre le Maroc et l'Algérie, dévoilant à cette occasion une grande surprise: la préparation d'une chanson inédite intitulée "Lahbab tlakaw". "La sortie de cette chanson coïncidera avec la réouverture des frontières", a-t-il annoncé en affirmant être persuadé de "l'approche de la normalisation des relations maroco-algériennes".

Par Ziad Alami
Le 30/12/2014 à 19h08