Yémen: le gouvernement en exil pose les conditions d'un dialogue

Le vice-président yéménite, Khaled Bahah.

Le vice-président yéménite, Khaled Bahah.

Le gouvernement yéménite en exil dit refuser la tenue de négociations de paix tant que les rebelles houthis ne se retireront pas des villes et garderont les armes saisies.

Le 19/05/2015 à 21h35

Le gouvernement yéménite en exil n'acceptera pas la tenue de négociations de paix tant que les miliciens chiites houthis n'appliqueront pas une résolution des Nations Unies leur demandant de se retirer des villes et de restituer les armes saisies, a déclaré ce mardi 19 mai, le vice-président yéménite, Khaled Bahah.

L'émissaire de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a déclaré que les Houthis lui avaient donné la «garantie» qu'ils seraient présents à la fin du mois à Genève où, espère-t-il, le gouvernement du président Abd-Rabbou Mansour Hadi, installé en Arabie Saoudite, et les rebelles pourront négocier une issue à des mois de conflit.

«Au bout du compte, nous nous assoirons à la table avec les Houthis, mais nous ne le ferons que si les Houthis appliquent la résolution 2216 [du Conseil de sécurité de l'ONU]», a estimé Khaled Bahah.

La résolution «doit d'abord être mise en œuvre ; ce sera un bon signe», a-t-il déclaré à la presse, en marge de pourparlers en cours à Ryad entre certaines factions politiques yéménites.

La déclaration, rendue publique à l'issue de trois jours de pourparlers à Ryad entre ces factions, ne fait aucune allusion au projet de négociations de paix à Genève, mais appelle en revanche à une aide militaire en faveur des groupes en lutte contre les Houthis et en faveur d'une intervention internationale au Yémen.

Le 19/05/2015 à 21h35