Vidéo. Russie: un chamane qui voulait "exorciser" Poutine envoyé dans un hôpital psychiatrique

Alexander Gabyshev, le chamane qui voulait "exorciser" Poutine

Alexander Gabyshev, le chamane qui voulait exorciser Poutine . afp

Un chamane sibérien qui avait entamé un périple à pied à travers la Russie avec l'ambition de bannir le "démon" Vladimir Poutine a été envoyé dans un hôpital psychiatrique pour des examens, a annoncé vendredi l'antenne locale du ministère de la Santé.

Le 20/09/2019 à 12h01

Alexandre Gabychev, qui avait commencé en mars sa marche et prévoyait d'arriver en 2021 à Moscou, a été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi dans la république russe de Bouriatie, en Sibérie orientale, alors qu'il campait avec des disciples sur une autoroute proche du lac Baïkal.

Après l'interpellation, Gabychev a été renvoyé dans sa région natale de Iakoutie, où il est "recherché pour avoir commis un crime", selon la police.

Vendredi, "Alexander Gabychev a été envoyé dans l'hôpital psychiatrique républicain (...) pour des expertises", a indiqué l'antenne du ministère russe de la Santé en Iakoutie dans un communiqué.

"Si des pathologies sont détectées chez le patient, nous sommes prêts à lui apporter une assistance médicale de qualité", précise le communiqué.

Une fois arrivé dans la capitale russe, Alexandre Gabychev, 51 ans, voulait organiser une "cérémonie d'exorcisme de Poutine", le président russe.

"Dieu a dit qu'il était un démon. La nature ne l'aime pas. Là où il est présent, il y a des cataclysmes et des actes de terrorisme", avait déclaré le chamane sibérien à la chaîne de télévision d'opposition Dojd en juillet.

"Une fois qu'il sera parti, il y aura mille ans de calme et de prospérité", avait-il encore assuré devant des centaines de ses partisans lorsqu'il se trouvait dans la ville sibérienne de Tchita, portant un tee-shirt de Che Guevara.

Ces dernières semaines, Alexandre Gabychev avait été rejoint dans son périple de 5.000 km entre Iakoutsk et Moscou par un petit groupe de disciples, convaincus ou amusés par ses déclarations. Cela lui avait aussi valu des reportages à charge sur les chaînes de télévision publiques russes et des problèmes avec les autorités locales.

Le 20/09/2019 à 12h01