Un média algérien livre une chronologie de la purge au sein de l'armée

Le général Abdelghani Hamel (G), directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), discute avec le ministre français de l'Intérieur Bruno Le Roux (D) lors d'une cérémonie à Alger le 7 mars 2017.

Le général Abdelghani Hamel (G), directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), discute avec le ministre français de l'Intérieur Bruno Le Roux (D) lors d'une cérémonie à Alger le 7 mars 2017. . AFP

Les milieux politiques algériens s’interrogent sur la purge que le président Bouteflika mène depuis quelques semaines au sein des rangs de l'armée algérienne. Un "nettoyage" aux multiples facettes, plein de dangers pour la sécurité en Algérie.

Le 18/09/2018 à 07h28

Notre confrère TSA rapporte que le chef de l’Etat algérien a poursuivi, ce lundi 17 septembre, le limogeage de certains hauts gradés de l'armée. Le média algérien livre une chronologie de cette purge que nous reproduisons dans son intégralité."Ces changements, écrit TSA, se manifestent notamment par le limogeage de la majorité des commandants des Régions militaires ainsi que plusieurs responsables sécuritaires". Les derniers en date, selon lui, ont été annoncés ce lundi 17 septembre via la chaîne Ennahar TV, canal habituellement utilisé pour ces annonces. Retour sur ces changements opérés à quelques mois des élections présidentielles et d’un cinquième mandat annoncé. 

Le premier changement a été opéré le 26 juin dernier, lorsque le Directeur général de la Sûreté Nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, est démis de ses fonctions. Alors qu’il occupait son poste depuis 2010, le DGSN est remplacé par Mustapha Lehbiri, qui était directeur général de la Protection civile depuis 2001.

Moins de dix jours plus tard, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, est limogé de son poste qu’il occupait depuis 2015. Le général Ghali Belekcir est installé le 4 juillet comme nouveau commandant de la Gendarmerie nationale.

Le 17 août 2018, les commandants de la 1ère et de la 2ème Régions militaires sont simultanément démis de leurs fonctions. Le général-major Lahbib Chentouf, qui dirigeait la 1ère Région militaire (Blida) depuis 2004, est remplacé par le général-major Ali Sidane qui occupait jusque-là le poste de directeur de l’académie militaire (AMIA) de Cherchell.

Le commandant de la 2ème Région militaire (Oran), le général-major Said Bey, est également démis de ses fonctions qu’il occupe depuis 2004 et remplacé par le général-major Meftah Souab. Le général-major Meftah Souab était depuis 2015, le commandant de la 6ème Région Militaire (Tamanrasset).

Cinq jours plus tard, le 22 août, le patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), le général-major Mohamed Tireche dit «Lakhdar», est démis du poste qu’il occupait depuis 2013. Il est remplacé par Othmane Belmiloud, alias Kamel Kanich, qui dirigeait jusque-là Centre principal militaire d’investigation (CPMI).

Le même jour, le général Benattou Boumediene est limogé de son poste de Contrôleur général de l’armée et est remplacé par le général-major Hadji Zerhouni. Ce dernier occupait jusque-là le poste de Directeur central de l’intendance.

Le 27 août, il est annoncé que le général-major Ahcène Tafer, commandant des Forces Terrestres de l’ANP depuis 2004, est limogé. Il est remplacé par le général-major Saïd Chenagriha, qui occupait depuis 2004 jusque-là le poste de commandant de la 3ème Région Militaire (Béchar). L’information ne sera confirmée que le 17 septembre, où il sera en outre annoncé que le général-major Mustapha Smaïli devient le nouveau Commandant de la 3ème Région militaire.

La 27 août également, le commandant de la 4ème Région Militaire (Ouargla), le général-major Abderrazak Cherif, est démis de ses fonctions. Il est remplacé à la tête de la 4ème Région par le général Hassan Alaïmia.

Laissé vacant par le général-major Meftah Souab, le poste de commandant de la 6ème RM sera pour sa part occupé par le général-major Mohamed Adjroud.

Dans l’état actuel des choses, seul le commandant de la 5ème Région Militaire (Constantine), le Général-major Ammar Athamnia, est maintenu à son poste. Un poste qu’il occupe depuis 2015 en succession au général de corps d’Armée, Ben Ali Ben Ali, qui avait été nommé à la même période commandant de la Garde Républicaine". (TSA)

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 18/09/2018 à 07h28