Tariq Ramadan: la version de la première plaignante affaiblie par l'enquête

Tariq Ramadan.

Tariq Ramadan. . DR

Les dernières investigations sur les accusations de viols visant l'islamologue suisse Tariq Ramadan en France ont poussé la première plaignante à revenir de nouveau sur sa version, l'enquête ayant déterminé qu'elle se trouvait à un mariage à la date supposée des faits.

Le 19/07/2018 à 15h38

Première femme à avoir porté plainte en octobre, Henda Ayari était confrontée jeudi matin pour la première fois à l'islamologue de 55 ans, inculpé de viols et incarcéré depuis le 2 février dans cette affaire. Initialement, elle situait le viol présumé au début du printemps 2012, dans un hôtel de l'est parisien. Elle avait ensuite fait évoluer sa version des faits, évoquant alors la date du 26 mai 2012 et un lieu précis: l'hôtel Crowne Plaza de la place de la République à Paris.

Mais les enquêtes menées par la brigade criminelle ont mis en doute ce nouveau témoignage, en concluant qu'elle se trouvait alors au mariage de son demi-frère à Rouen, à 130 km au nord-ouest de la capitale française.

"Elle a recherché des dates. Elle a eu tort parce qu'elle aurait dû dire finalement: +Je ne sais pas+", a réagi après la confrontation Me Francis Szpiner, l'avocat de la plaignante. "Mais ça ne remet pas en cause l'essentiel. (...) Elle dit qu'il l'a violée et elle a maintenu ses accusations face à Ramadan", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le conseil de Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, a indiqué qu'il allait formuler une nouvelle demande de remise en liberté pour son client. "Il n'y a plus pour moi de dossier Ayari puisque on est incapable de savoir quand et où le prétendu viol aurait eu lieu. Reste maintenant la question de la remise en liberté de Ramadan que je vais déposer bien évidemment dès aujourd'hui", a-t-il déclaré après la confrontation.

Le 19/07/2018 à 15h38