Skhirat: l'ONU annonce un gouvernement libyen d'union nationale

L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon.

L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon. . DR

La Libye a franchi un grand pas à Skhirat vers la réconciliation et la paix après l'annonce par l'ONU dans la nuit de jeudi à vendredi 9 octobre de la formation d'un gouvernement libyen d'union nationale présidée par Fayez El Sarraj.

Le 09/10/2015 à 07h57

L'annonce a été faite par l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon. Ce gouvernement, présidé par Fayez El Sarraj est composé de trois vice-Premiers ministres qui sont Ahmad Meitig, Fathi El Mejbri et Moussa El Koni.

Lors d'une conférence de presse, l'Espagnol Bernardino Leon a mis en exergue les efforts fournis par les parties en conflit pour aboutir à la formation de ce gouvernement d'union nationale libyenne, tant souhaité pour la paix et la stabilité de la Libye mais aussi de toute la région.

Les belligérants, le Parlement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale et celui de Tripoli, le Congrès général national (CGN), les députés contestataires et des groupes de personnes sans étiquette politique ont mené ce processus de négociations durant un an. Un premier accord de paix avait été paraphé le 30 juillet dernier à Skhirat par le Parlement de Tobrouk et les indépendants, le CGN ne l'ayant pas signé et demandé des amendements.

Le nouveau Premier ministre libyen est appelé à former son cabinet sur la base d'une liste de personnalités proposées, notamment Abderrahmane Souahli pour le Conseil d'Etat et Fathi Bachagha pour le Conseil de la sécurité nationale.

A rappeler que le Maroc a joué un rôle clé dans la facilitation de ces négociations et du rapprochement des points de vue entre les parties libyennes en conflit, ce qui a permis à l'aboutissement de l'accord de Skhirat.

Avec cette annonce de formation de gouvernement d'union nationale par l'ONU, les jalons vers la paix libyenne ont été jetés. Reste la mise en oeuvre effective de cette volonté pour permettre au nouveau gouvernement en perspective de consolider les fondements d'un Etat libyen fort, uni capable de gérer la paix et de maintenir la stabilité.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/10/2015 à 07h57