Russie-Turquie. La tension ne faiblit pas. Moscou adopte des sanctions économiques

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Vladimir Poutine a imposé samedi par décret une série de sanctions économiques contre la Turquie pour protester contre la destruction d'un avion russe par des F16 turcs mardi près de la frontière syrienne.

Le 29/11/2015 à 18h00

L’ambiance est de plus en plus tendue entre le dirigeant russe, Vladimir Poutine,et le président Turc, Recep Tayyip Erdogan, après la destruction d’un avion russe, accusé d’avoir violé le territoire aérien turc.

Cinq jours après la destruction du Soukhoï-24 près de la frontière syrienne, la crise ne s’essoufle pas. Vladimir Poutine a imposé samedi 28 novembre, par décret, une série de sanctions économiques contre la Turquie. Des mesures qui concernent des secteurs névralgiques, notamment le commerce, l’emploi et le tourisme.

Il est désormais interdit pour les employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs, comme un embargo sur les importations de certaines marchandises turques a été imposé et les activités d’organisations sous juridiction turque se voient à présent limitées. Pour rappel, la Turquie exporte principalement vers la Russie des produits agricoles, alimentaires et textiles. Le volume des échanges commerciaux représente 5,6 milliards d'euros environ en 2014, soit 4% du total des exportations turques.

 Pas moins de 4,4 millions de Russes, dont 3,3 millions de touristes, se sont rendus en Turquie en 2014. Compte tenu de la gravité de l’incident, le tourisme en pâtira sérieusement. Pour cause, les vols aériens charters entre les deux pays ont été suspendus, tandis que les tour-opérateurs devront s'abstenir de proposer aux citoyens russes des produits impliquant une visite sur le territoire de la Turquie, alors que ce pays est la destination préférée des vacanciers russes. Moscou a par ailleurs annoncé sa décision de rétablir l'obligation de visas pour les Turcs, ayant auparavant appelé les Russes se trouvant en Turquie à rentrer, en raison de l'actuelle menace terroriste. Devant le refus d’Ankara de présenter des excuses, le Kremlin a décidé de refuser la rencontre proposée par Recep Tayyip Erdogan, en marge de l'ouverture de COP 21, lundi à Paris

Par Le360
Le 29/11/2015 à 18h00