Purge en Arabie saoudite: deux fils du défunt roi Abdallah libérés

Le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. . AFP

Deux fils de l'ancien roi Abdallah d'Arabie saoudite arrêtés début novembre pour corruption ont été libérés après un accord financier avec le gouvernement.

Le 29/12/2017 à 12h01

Il s'agit du prince Mechal ben Abdallah et du prince Faiçal ben Abdallah, apprend Reuters de source autorisée à Ryad. Aucun détail n'a pu être obtenu sur les modalités de l'arrangement. Rappelons, comme le précise Reuters, que le plus puissant des fils du défunt roi Abdallah, l'ancien chef de la Garde nationale Miteb ben Abdallah, a été relâché le mois dernier après avoir accepté de verser au gouvernement plus d'un milliard de dollars.

On s'en souvient, 200 personnalités, des responsables politiques ou hommes d'affaires, ont été arrêtées pour corruption début novembre. Aujourd'hui, l'étau se desserre. Vingt-trois Saoudiens incarcérés dans le cadre de cette opération ont déjà été libérés en début de cette semaine. Contrepartie: la restitution d'actifs ou de sommes en liquide. "Les autorités saoudiennes soulignent que ces règlements à l'amiable ne sont pas un chantage ou une extorsion, mais une obligation de rembourser l'argent détourné et amassé illégalement au fil des années", lit-on.

Repris par Reuters, le quotidien Okaz précisait qu'un accord avec le gouvernement avait été conclu. Il stipule que les concernés recouvrent leur liberté en échange d'une restitution d'actifs ou de sommes en liquide.

D'autres libérations sont également prévues. Des procédures judiciaires sont par contre imminentes pour ceux qui continuent de nier les charges qui pèsent contre eux. Les personnes arrêtées ont été placées depuis le 4 novembre au Ritz-Carlton de Riyad.

Les analystes ont vu dans cette rafle un moyen pour le prince Mohammed Ben Salmane de consolider son pouvoir, après avoir récupéré cet été le titre d'héritier du trône, aux dépens de son cousin Mohamed ben Nayef.

Par Youssef Bellarbi
Le 29/12/2017 à 12h01