Prise d'otages à Paris: ce que l'on sait

Gendarmes et hommes de la BRI  rue des Petites écuries à Paris le 12 juin 2018.

Gendarmes et hommes de la BRI  rue des Petites écuries à Paris le 12 juin 2018. . AFP

Un homme arrêté mardi après une prise d'otages de quatre heures dans un immeuble à Paris a été transféré dans la nuit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a annoncé mercredi 13 juin une source judiciaire.

Le 13/06/2018 à 10h06

Ce jeune de 26 ans avait été interpellé mardi lors de l'assaut mené peu avant 20H00 par la police dans un immeuble du Xe arrondissement de la capitale française, où cet homme né au Maroc retenait depuis 16H00 deux otages. Ces derniers ont été libérés sains et saufs.

Connu pour de la "petite délinquance", il n'est pas fiché pour radicalisation islamiste, avait indiqué mardi soir le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb. Le ministre a décrit un "individu plutôt déboussolé psychologiquement, parce qu'il faisait référence à des tas de sujets totalement différents". L'homme a été "légèrement blessé" lors de son interpellation, selon une source proche du dossier.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration, violences avec arme, détention d'arme, menace de crime ou de délit et tentative d'homicide volontaire.

L'homme était retranché dans un local d'une entreprise au fond d'une cour de la rue des Petites écuries, connue pour ses bars et restaurants. En pénétrant dans le local après avoir entamé des négociations, les policiers ont repéré la présence d'essence et n'ont pas utilisé leurs armes, selon une source proche de l'enquête.

Le forcené tenait un couteau sous la gorge d'une femme prise en otage, qui était aspergée d'essence, et la BRI a réussi à le maîtriser sans que la femme soit blessée, selon cette même source. L'autre personne retenue -un homme- avait été menottée, a ajouté une autre source.

"Il pourrait s'agir d'un déséquilibré aux motivations encore floues", avait expliqué une source policière. Le forcené a "tenu des propos pas très compréhensibles évoquant l'ambassade d'Iran puis le gouvernement", selon une autre source policière.

La France vit sous une constante menace terroriste depuis le début d'une vague d'attentats jihadistes en 2015. Le mois dernier, un Français de 20 ans né en Tchétchénie avait attaqué au couteau des passants dans le quartier parisien de l'Opéra, tuant un homme, une attaque revendiquée par Daech.

Le 13/06/2018 à 10h06