Poutine: "le crash de l'avion russe est un coup de poignard dans le dos"

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Alors qu’un avion russe a été abattu à la frontière syrienne ce mardi matin, Poutine a averti Ankara des «conséquences sérieuses» sur leurs relations après ce qu’il estime être «un coup de poignard dans le dos» infligé par l’armée turque.

Le 24/11/2015 à 14h51

Ce mardi matin, la Turquie a abattu un avion militaire russe de type SU-24 près de sa frontière avec la Syrie, avec deux pilotes à son bord. Selon des sources rebelles et des militants de l'opposition syrienne, un pilote russe de l'avion abattu a été tué tandis que le deuxième est porté disparu.


Selon le président russe, l'avion a été touché en Syrie à un kilomètre de la frontière turque et s'est écrasé à quatre kilomètres, en territoire syrien. Si Ankara affirme que l'avion avait pénétré dans son espace aérien, Poutine, lui, estime qu’il s’agit d’"un coup de poignard dans le dos" infligé par l’armée turque.

"La perte d'aujourd'hui est un coup de poignard dans le dos qui nous a été porté par les complices des terroristes", a déclaré Vladimir Poutine au début de ses entretiens avec le roi de Jordanie, Abdallah II. "Je ne peux qualifier autrement ce qu'il s'est passé aujourd'hui. (...) Nous ne tolérerons jamais que des crimes comme celui d'aujourd'hui soient commis", a poursuivi le président russe.


Selon Poutine, l'avion et les pilotes russes "ne menaçaient nullement la Turquie" puisqu'ils "remplissaient leur mission principale" en frappant des groupes de combattants principalement composés de ressortissants russes dans le nord de la province de Lattaquié.

"Nous avons toujours eu avec la Turquie des bonnes relations de voisinage mais plus encore des relations amicales avec le gouvernement. Je ne sais pas qui avait besoin de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Sûrement pas nous", a asséné Poutine. Et d’ajouter : «Bien sûr, nous allons analyser tout ce qu’il s’est passé. Et cet événement tragique va avoir des conséquences sérieuses sur les relations russo-turques», a prévenu le chef de l’Etat russe.

Juste après le crash, la Turquie se serait d’abord adressée à l’OTAN plutôt qu’à la Russie. Pour Vladimir Poutine, un tel comportement est regrettable. Le président russe aurait préféré qu’Ankara discute de ce problème directement avec Moscou.

Le 24/11/2015 à 14h51