New York. Engagé pour le climat, El Mehdi Zairi, Marocain, 25 ans, s’exprime au siège de l'ONU

"Voices for the future", est un spectacle de lumières qui a illuminé vendredi 20 septembre en soirée le bâtiment de l’Assemblée générale et l’immeuble de 38 étages du Secrétariat général de l’ONU. 

Voices for the future, est un spectacle de lumières qui a illuminé vendredi 20 septembre en soirée le bâtiment de l’Assemblée générale et l’immeuble de 38 étages du Secrétariat général de l’ONU.  . DR

Le jeune militant de l'environnement marocain El Mehdi Zairi a donné de la voix ce week-end au siège des Nations Unies à New York, en faveur de l’action pour le climat, sur fond d’un spectacle immersif de lumières, en prélude aux deux Sommets organisés par l’ONU sur cette question cruciale.

Le 22/09/2019 à 13h51

Baptisé "Voix pour l’avenir: l’Antarctique, alors que vous dormiez" (Voices for the Future: Antarctica while you were sleeping), ce spectacle de lumières géant a illuminé vendredi soir le bâtiment de l’Assemblée générale et l’immeuble de 38 étages du Secrétariat général de l’ONU, au rythme de la voix de six jeunes militants environnementaux, dont la fameuse jeune Suédoise Greta Thunberg et El Mehdi Zairi, qui commentaient dans les langues officielles des Nations-Unies la nature de la crise climatique et ce qu’il faut faire pour minimiser ses conséquences.

Ce spectacle immersif a ainsi mis en lumière des projections à grande échelle couvrant l’extérieur de l’ONU avec des images d’un énorme iceberg réalisées par l’artiste Joseph Michael. Il présente de puissants éléments visuels et sonores montrant comment les icebergs se fissurent, se déplacent et respirent, révélant leur fragilité et vulnérabilité face au réchauffement planétaire.

"Je suis El Mehdi Zairi et j’ai 25 ans. Je suis marocain", disait la voix du jeune militant marocain qui retentissait à l’extérieur du siège de l’ONU, et de poursuivre : "le changement climatique est le défi principal de ce siècle et il affecte les fondements économiques et sociaux de notre société. Nous devons nous en préoccuper tout le temps, pas seulement pendant les conférences sur le climat ou les sommets des Nations Unies".

"Nous ne pouvons plus ignorer la magnitude du défi qui attend notre génération à cause de l’inaction des générations précédentes et de l’incohérence des politiques publiques des gouvernements", a-t-il plaidé.

Ce message lancé par le jeune Marocain ne pouvait être plus opportun, à la veille de la tenue à New York du Sommet Action Climat qui rassemble, le 23 septembre, une pléiade de leaders mondiaux avec comme objectif accroître la mobilisation face à l’urgence climatique.

"Au cours de la dernière décennie, le Maroc a mis au point une infrastructure d’énergie renouvelable dans tout le pays et nous possédons désormais le plus grand parc solaire au monde", a expliqué El Mehdi.

"Cela prouve bien qu’une volonté politique peut amener le changement", a dit le jeune activiste, pour qui le militantisme et l’engagement pour le climat et l’environnement reste une priorité.

Approché par la MAP, El Mehdi Zairi a tenu à exprimer toute sa fierté d’être parmi le groupe de militants écologiques représentant le Maroc au Sommet des jeunes sur le climat, tenu samedi à New York à l’initiative du Secrétaire général de l’ONU.

"Ce sommet s’inscrit vraiment dans la logique de l’accroissement de l’ambition pour l’action climat, et je pense qu’il a été une occasion idoine pour mettre en avant l’expérience marocaine en matière de transition énergétique", a-t-il souligné.

Evoquant l’importance de la participation des jeunes à ce genre de manifestation, il a lancé un plaidoyer en vue que les conférences internationales sur la question du climat ne soient plus "un cercle fermé" d’experts et de négociateurs gouvernementaux. "Il faut que ce genre d’événements soient inclusifs des jeunes aussi", a-t-il insisté.

El Mehdi Zairi, qui travaille actuellement pour le Fonds Vert pour le Climat (GCF), basé en Corée du Sud, a également fait part de son grand intérêt pour la question de la finance climat.

"J’essaye justement de mettre en avant l’engagement des jeunes et leurs accès à des financements pour qu’ils puissent porter des projets innovants" en termes de respect du climat et de l’environnement, a-t-il expliqué.

Par Naoufal Enhari (MAP)
Le 22/09/2019 à 13h51