Mort de Soleimani: pour préserver l’accord sur le nucléaire, Bruxelles invite le chef de la diplomatie iranienne

Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères. 

Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères.  . DR

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a invité à Bruxelles le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, annonce ce dimanche 5 janvier un communiqué de l'UE, qui exhorte une nouvelle fois à la "désescalade" des tensions au Moyen-Orient.

Le 05/01/2020 à 12h20

Le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère a fait part de cette invitation, sans donner de date précise, dans un communiqué détaillant l'entretien téléphonique qu'il a eu ce week-end avec Mohammad Javad Zarif, et dont il s'était déjà fait l'écho hier soir, samedi 5 janvier 2020 dans un tweet.

Josep Borrell et Mohammad Javad Zarif ont évoqué "l'importance de préserver l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA en anglais, Ndlr) qui reste crucial pour la sécurité mondiale".

Le chef de la diplomatie européenne "a confirmé qu'il était résolu à continuer à jouer pleinement son rôle de coordonnateur et à maintenir l'unité des participants restants pour appuyer l'accord et sa pleine application par toutes les parties".

Conclu en 2015, l'accord de Vienne sur le nucléaire risque de voler en éclat depuis le retrait des Etats-Unis en 2018 et la réintroduction des sanctions américaines qui ont plongé l'économie iranienne dans une sévère récession.

Cet accord, négocié entre l'Iran et le groupe "5+1" (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité -Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie-, ainsi que l'Allemagne), offrait un allègement des sanctions de l'Onu à l'encontre de Téhéran qui s'était engagé en échange à garantir la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.

Paris a appelé l’Iran hier, samedi 4 janvier 2020, à préserver l'accord de Vienne malgré l'assassinat en Irak du puissant général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain, et à la veille d'une possible annonce par Téhéran de mesures de relance de son programme nucléaire.

Mais la mort vendredi à Bagdad dans une attaque de drone américaine de ce puissant chef de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures d'Iran, a, de l'avis de nombreux experts, quasiment torpillé toutes les chances de sauver l'accord nucléaire.

Le 05/01/2020 à 12h20