Mauritanie: 650 millions de dollars pour la réalisation du «Banda GAS Power»

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Le gouvernement mauritanien est engagé depuis 2 ans dans la réalisation d’un projet dénommé «Banda GAS Power». Celui-ci vise la production de l’énergie électrique à partir d’un puits de gaz offshore situé au large de Nouakchott.

Le 11/12/2015 à 19h26

Le projet Banda Gas Power (BGP) un projet structurant pour la Mauritanie et rentre dans le cadre de la volonté du gouvernement mauritanien de satisfaire à ses besoins en électricité. Le coût de réalisation de ce projet est estimé à 650 millions de dollars pour une production à terme de 700 mégawatts.

Une énergie dont une grande partie serait exportée vers le Sénégal et le Mali, sur la base de contrats déjà paraphés entre la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC), la SENELEC du Sénégal et Energie du Mali SA, toutes des entreprises à capitaux publics.

La Banque Mondiale (BM) est la garante du projet BGP qui suscite également l’intérêt de plusieurs autres bailleurs de fonds. 

L’opération d’exportation est rendue possible grâce à l’achèvement à Nouakchott, d’une centrale électrique duale de 180 mégawatts, inaugurée par le président Mohamed Ould Abdel Aziz fin novembre, dans le cadre des manifestations ayant marqué le 55é anniversaire de l’indépendance nationale.

Trois (3) opérateurs de la place : la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC), la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et TASIAST Kinross, ont créé la Société de Production de l’Electricité à partir du Gaz (SPEG).

Cependant, avant d’arriver à la phase ultime de production, la cellule du projet, logée au ministère du Pétrole, de l’Energie et des Mines, appuyée par la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC) et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et du Patrimoine Minier (SMHPM), bénéficiaires directes du BGP, lancera en 2016 (avant la fin du troisième trimestre) la procédure de choix d’un nouvel opérateur.

Celui-ci devrait être issu du rang des pétrolières juniors du genre KOSMOS et quelques autres opérateurs.

Initialement pressentie pour l’opération, la britannique «Tullow» a jeté l’éponge en novembre 2014, alors que «toutes les conditions du décollage de ce projet sous régional stratégique étaient réunies» précise un responsable. La tourmente née de la baisse drastique des cours internationaux du pétrole est passée par là.

Par Cheikh Sidya
Le 11/12/2015 à 19h26