Les Émirats démentent un tir de missile des rebelles yéménites

Des combattants alliés aux rebelles chiites Houthis lors d'un rassemblement à Sanaa, le 20 juin 2016.

Des combattants alliés aux rebelles chiites Houthis lors d'un rassemblement à Sanaa, le 20 juin 2016. . AFP

Les Émirats arabes unis ont démenti dimanche 3 décembre qu'un missile ait été tiré par les rebelles Houthis du Yémen en direction de leur territoire et de la centrale nucléaire de Barakah.

Le 03/12/2017 à 15h51

Les Houthis avaient affirmé plus tôt avoir tiré un missile de croisière sur la centrale de Barakah, en construction près d'Abou Dhabi, et dont le premier des quatre réacteurs devrait démarrer en 2018.

Le Comité national des situations d'urgence à Abou Dhabi a démenti "les allégations répétées par les médias des rebelles Houthis sur le tir d'un missile en direction des Émirats arabes unis", a rapporté l'agence officielle WAM. Le Comité a affirmé que les Émirats possèdent un système de défense anti-aérien capable de "traiter toute menace de ce genre". La centrale de Barakah est "sécurisée et protégée (...) comme il se doit pour un tel projet d'intérêt national", a encore souligné le Comité, selon la WAM.

Les Houthis avaient affirmé avoir procédé au tir de ce missile en représailles contre les Émirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen. Les Houthis ont tiré nombre de missiles balistiques vers l'Arabie saoudite, dont l'un a été intercepté le 4 novembre au dessus de l'aéroport international de Riyad, mais c'est la première fois qu'ils annoncent un tir contre les Émirats arabes unis.

Issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), les Houthis contrôlent la capitale yéménite Sanaa depuis septembre 2014. Ils sont soutenus par l'Iran qui nie toutefois leur apporter la moindre aide militaire.

L'annonce des Houthis est intervenue au lendemain de la dissolution de l'alliance entre eux et les forces de l'ex-président Ali Abdallah Saleh qui s'est dit prêt à "tourner la page" avec l'Arabie saoudite.

Par Laure Bernard Chevalier
Le 03/12/2017 à 15h51