La femme d'Abu Bakr al-Baghdadi capturée par la Turquie

Abou Bakr Al-Baghdadi, dans une image capturée d'une vidéo de propagande diffusée lundi 21 octobre 2019 par Daech, mais dont la date et lieu du tournage sont inconnus.

Abou Bakr Al-Baghdadi, dans une image capturée d'une vidéo de propagande diffusée lundi 21 octobre 2019 par Daech, mais dont la date et lieu du tournage sont inconnus. . AFP

Le président Recep Tayyip Erodgan a déclaré mercredi que la Turquie avait capturé l'épouse d'Abou Bakr al-Baghdadi, le chef du groupe Etat islamique (EI) tué par un commando américain fin octobre.

Le 06/11/2019 à 14h04

Après avoir mené l'opération ayant mené à la mort de Baghdadi, les Etats-Unis "ont lancé une gigantesque campagne de communication", a déclaré Erdogan lors d'un discours à Ankara retranmis à la télévision.

"Quant à nous, nous avons attrapé son épouse -je le dis aujourd'hui pour la toute première fois-, mais nous ne fanfaronnons pas à ce sujet", a dit le président turc, sans indiquer quand ni où cette arrestation avait eu lieu.

Mardi, des responsables turcs avaient annoncé l'arrestation d'une soeur de Baghdadi, de l'époux de celle-ci, de sa belle-fille et de cinq enfants, lors d'une opération des forces turques en Syrie.

Erdogan a lui aussi déclaré mercredi qu'une "soeur et un beau-frère" de Baghdadi avaient été arrêtés.

Le président américain Donald Trump a annoncé le 27 octobre la mort de Baghdadi lors d'un raid au cours de la nuit précédente dans le nord-ouest de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière turque.

Le lendemain de cette annonce, la Turquie a affirmé que ses services de renseignement et ses militaires avaient eu des contacts "intenses" avec leurs homologues américains dans la nuit où s'est déroulée l'opération ayant conduit à l'élimination de Baghdadi.

Longtemps soupçonnée d'avoir laissé les jihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l'EI, a rejoint en 2015 la coalition antijihadiste.

Mais Ankara a été accusée ces dernières semaines d'affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l'EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l'organisation jihadiste.

Le 06/11/2019 à 14h04