Guinée: l’UE décaissera 13 millions d’euros en appui budgétaire

Gerardus Gielen, chef de la délégation de l’Union européenne en Guinée.

Gerardus Gielen, chef de la délégation de l’Union européenne en Guinée. . DR

Bonne nouvelle pour l’économie guinéenne! Dans le cadre de l’appui budgétaire apporté chaque année à ce pays, l’Union européenne (UE) s’engage sur une enveloppe de 13 millions d’euros pour l’exercice 2016.

Le 23/02/2016 à 17h41

L’annonce a été faite, hier lundi à Conakry, par le chef de la délégation de l’UE, Girardus Gielen, en marge de la première session du comité de pilotage du Programme d’appui aux réformes des finances publiques (PARFIP). L’UE s’est ainsi engagée à un décaissement de 13 millions d’euros pour 2016 dans le cadre de son appui budgétaire à la Guinée.

L’information n’est pas passée inaperçue. Mais cela se fera sous certaines conditions. «Le chef de la délégation de l’UE n’a pas manqué de rappeler cependant que son institution restera très attentive, tout au long de l’année, à l’évolution de la mise en place des reformes qu’il a promises», explique guineenews.org.

La publication parle même de «trois conditions» posées à l’exécution de cette promesse. Il s’agit, d’abord, de la reddition des comptes, notamment «la production et la transmission des comptes de gestion des derniers exercices et celles correspondant à la période d’exception».

Ces comptes devront être transmis à la Cour des comptes. La deuxième condition posée par l’UE est relative à «l’amélioration de la mobilisation des ressources domestiques à travers l’élargissement de l’assiette des contribuables et la fiabilisation du numéro d’identifiant fiscal».

Enfin, la troisième exigence évoquée par le bailleur de fonds, quant à elle, est liée à la création et l’opérationnalisation de la Cour des comptes. «Un point que la Guinée a d’ailleurs déjà satisfait», tient à rappeler la publication électronique.

Le journal rappelle que la Loi de Finances 2016, adoptée en janvier dernier autour d’un budget de 15.000 milliards de francs guinéens (GNF), se caractérise par une réduction des dépenses de l’Etat à hauteur de 750 milliards GNF (1 euro=8 479,52 GNF), «une situation exceptionnelle qui amène l’Etat à combler le gap via les appuis budgétaires qu’assureront cette année le FMI, la BAD, la Banque mondiale, l’Union européenne et le Fonds d’Abu Dhabi», explique le support d’information. 

Par Souleymane Baba Tounde
Le 23/02/2016 à 17h41