Euro 2016: un Français qui préparait 15 attentats en France arrêté en Ukraine

Des membres du Raid lors d'une exercice de sécurité devant le Stade de France à Saint-Denis, le 31 mai 2016.

Des membres du Raid lors d'une exercice de sécurité devant le Stade de France à Saint-Denis, le 31 mai 2016. . © AFP/Archives KENZO TRIBOUILLARD

Un Français qui préparait quinze attentats en France avant et pendant l'Euro 2016 a été arrêté le 21 mai en Ukraine, a annoncé lundi à Kiev le chef des services de sécurités ukrainiens (SBU), Vassil Grytsak.

Le 06/06/2016 à 11h09

"Le SBU a réussi à empêcher quinze actes terroristes qui étaient planifiés en France à la veille et pendant le championnat d'Europe de football", a indiqué Vassil Gritsak en précisant que ce Français avait fait part de son opposition à "la politique de son gouvernement concernant l'arrivée massive d'étrangers en France, la diffusion de l'islam et la mondialisation".

"Piégé par les services secrets, le citoyen français a reçu cinq fusils d'assaut Kalachnikov, plus de 5.000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT et 100 détonateurs", a-t-il précisé.

Plus tôt dans la matinée, l’AFP avait appris de source policière qu’un Français de 25 ans avait été arrêté le 21 mai en Ukraine en possession d’armes et de kilos d’explosifs. Et qu’une enquête avait été ouverte en France pour déterminer ses intentions.

Inconnu des services de police, l’homme, un Lorrain, était employé comme inséminateur dans une coopérative agricole du Bas-Rhin. Il a été interpellé à la frontière ukraino-polonaise par les gardes-frontières. Dans son utilitaire se trouvaient trois lance-roquettes, des roquettes, des fusils d’assaut, une centaine de détonateurs et 125 kg de TNT, selon les services secrets ukrainiens.

Selon la chaîne de télévision, l’homme «aurait projeté d’acquérir des munitions puis de les convoyer en France afin d’y commettre des attentats». «Aucune piste n’est privilégiée pour l’heure», a estimé une source proche de l’enquête, «les enquêteurs n’ayant à ce stade officiellement qu’un signalement des gardes-frontières polonais».

Les enquêteurs français «sont dans l’expectative», selon une source policière. «Une demande d’entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n’a été envoyée pour l’heure par les Ukrainiens», a-t-elle ajouté.

Une perquisition a été menée au domicile du Français à Nant-le-Petit, un village de la Meuse de 80 habitants. «Elle n’a rien révélé de particulier. Un tee-shirt siglé d’un groupe d’extrême droite a été saisi», a affirmé une source policière. Le maire de Nant-le Petit, Dominique Pensalfini-Demorise, a dressé le portrait d’un «gamin très agréable avec ses voisins, intelligent et sympathique, qui était prêt à rendre service.»

Le 06/06/2016 à 11h09