Danemark: une nouvelle loi resserre l'étau sur Uber

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Les pays d'Europe se liguent contre la plateforme de réservation de taxis, Uber. C'est au tour du Danemark qui, sous la pression des organisations de taxis, légifère pour contrôler l'activité de l'opérateur.

Le 11/02/2017 à 12h18

Le Danemark a présenté une nouvelle loi sur les taxis, le 10 février courant, dont les dispositions n'ont pas été du goût de la branche locale de Uber, la plateforme de réservation de voitures de transport avec chauffeur (VTC).

"Avec ce nouvel accord, nous allons avoir une nouvelle et une meilleure base de contrôle des recettes fiscales. Nous pourrons aussi évaluer en permanence de nouvelles technologies alternatives permettant de développer encore l'industrie à l’avenir", s’est félicité Ole Birk Olesen, le ministre danois du Transport.

La nouvelle loi, appuyée par la majorité au Parlement, prévoit, entre autres l’obligation pour les taxis de se doter de capteurs de siège, de vidéosurveillance et de compteurs.

Le représentant d’Uber au Danemark, Carl Edvard Endresen, s’est dit "extrêmement déçu" par la nouvelle loi qu’il considère comme un pas en arrière pour les options de transport dans le pays nordique.

La plateforme Uber, interdite dans bon nombre de pays et de villes d’Europe, s’est heurtée à maintes reprises, depuis son entrée au Danemark en 2014, aux associations professionnelles des taxis et aux autorités.

En juillet dernier, six conducteurs Uber ont été condamnés par le tribunal de Copenhague à verser des amendes allant de 2.000 à 6.000 couronnes (268 à 806 euros) pour infraction à la législation qui régule le secteur.

Au Danemark, on estime à 2.000 le nombre de conducteurs actifs sur la plateforme Uber qui a fait l’objet de 30.000 téléchargements.

Le 11/02/2017 à 12h18