Coups de feu sur les champs Elysées: un policier tué, un autre grièvement blessé

BFMTV

L'avenue des champs Elysées a été, ce soir, le théâtre de tirs. Deux policiers ont été grièvement blessés par un homme dont l'identité n'a pas encore été révélée. L'homme en question a été abattu, tandis qu'un des policiers a succombé à ses blessures.

Le 20/04/2017 à 21h15

L’avenue des Champs-Elysées, à Paris, a été ce soir du jeudi 20 avril, le théâtre de tirs. «Deux policiers ont été grièvement blessés», a rapporté BFMTV avant de nous apprendre la mort de l'un des deux agents. Et d'ajouter qu’un homme, dont l’identité n’a pas encore été révélée, a été abattu par la police.

«Nous vous conseillons d'éviter le secteur des Champs Élysées», a indiqué la préfecture de police qui précise qu'une "intervention de police en cours sur le secteur". Intervention qui a débuté à 21h, heure à laquelle ont éclaté les incidents, "au niveau du magasin Marks & Spencer, où une vingtaine de fourgons de police a été déployée à proximité", ajoute BFMTV.

Les éléments de la Brigade de recherche et d'intervention ont de même été appelés à intervenir sur les lieux, survolés par un hélicoptère. 

Il s'agirait d'un vol à main armé qui aurait mal tourné. Nous attendons cependant un nouveau communiqué de la préfecture de police pour avoir des informations plus précises et connaître les circonstances et la nature exactes de cette tragédie.

La justice antiterroriste s'est aussitôt saisi de l'enquête, tandis que le Premier ministre Bernard Cazeneuve a rejoint le président François Hollande pour une réunion de crise, rapporte l'AFP.

Sans tarder, le président américain Donald Trump a réagi: "Il semble que ce soit une attaque terroriste".

Des policiers ont été pris pour cibles par des tirs vers 19H00 GMT sur les très touristiques Champs-Elysées, l'artère la plus célèbre de la capitale française. Un policier a été tué et deux autres blessés, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

L'agresseur a été "abattu en riposte", a expliqué le ministère.

"L'agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l'arme automatique, a tué l'un des policiers et à essayé de s'en prendre aux autres en courant", a rapporté une source policière.

Le quartier commerçant, en plein coeur de Paris, a été bouclé et d'importantes forces de police ont été déployées. Un hélicoptère survolait la zone dans la soirée.

Choukri Chouanine, gérant d'un restaurant dans une rue adjacente, a raconté à l'AFP avoir entendu une "fusillade brève" mais avec "beaucoup de tirs". "On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols", a-t-il ajouté.

On ne connaissait pas dans l'immédiat les motifs de cette fusillade, qui intervient à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle.

Ce scrutin, très indécis, est placé sous très haute surveillance et se tiendra pour la première fois dans l'histoire de la Ve République sous le régime de l'état d'urgence, instauré en France dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, les plus meurtriers jamais commis dans le pays avec 130 morts.

La menace jihadiste reste très forte: après une série d'attaques, parfois de masse, qui ont fait un total de 238 morts en France depuis 2015, un nouvel attentat a été déjoué selon les autorités avec l'arrestation, mardi, de deux hommes soupçonnés de préparer "une action violente" et "imminente".

Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, ont été interpellés à la sortie d'un appartement de Marseille, où les enquêteurs ont retrouvé un arsenal important, composé d'armes et de trois kilos d'explosif artisanal, du TATP, dont une partie prêt à l'emploi.

Les photos des deux suspects avaient été distribuées avant le weekend dernier aux services de sécurité des candidats.

Le 20/04/2017 à 21h15