Côte d'Ivoire: le parti de Gbagbo confirme sa participation aux prochaines élections

Pascal Affi N'guessan, Front populaire ivoirien. 

Pascal Affi N'guessan, Front populaire ivoirien.  . Le360

Revue de presseC'est Pascal Affi N'guessan, le président du Front populaire ivoirien, parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a fait l'annonce lundi à l'issue d'une rencontre avec la représentante spéciale du SG de l'ONU en Côte d'Ivoire.

Le 17/11/2015 à 19h22

D'aucuns voient cette annonce comme un nouveau pas de plus franchi dans le processus de réconciliation nationale dans le pays. «Nous avons réaffirmé notre engagement dans le jeu politique, et cet engagement va se poursuivre dans les élections à venir, notamment les élections législatives et locales», a déclaré Affi N'guessan, cité par le site abidjan.net.

Le patron du Front populaire ivoirien (FPI) justifie cette décision par sa «confiance dans le jeu politique», ajoute le site d'information, précisant que le candidat du Front populaire ivoirien à la présidentielle du 25 octobre dernier a relevé une sous-représentation de certaines régions au parlement. Selon lui, il devrait y avoir des discussions avec le gouvernement sur un «redécoupage des circonscriptions électorales».

Le chef de file du parti de Laurent Gbagbo insiste pour que ces questions soient examinées afin que tous les Ivoiriens jouissent des mêmes conditions d’égalité dont jouissent tous les citoyens des pays démocratiques. De son côté, Aïchatou Mindaoudou, la représentante du SG de l’ONU, a félicité, au nom de tout le système des Nations-unies, le président du FPI pour sa posture patriotique, souligne abidjan.net. Elle a indiqué avoir évoqué avec le premier responsable du principal parti d’opposition la situation des prisonniers politiques et des exilés de la crise post-électorale de 2010. Selon le site d'information, sur ces questions, Aïchatou Mindaoudou a rassuré Pascal Affi N’Guessan, indiquant qu’elle s’en occupe avec le gouvernement depuis des années.

«Pour toutes les préoccupations du FPI en rapport avec les élections, notamment le financement, la participation aux élections à venir, nous avons estimé que ce sont des questions qui doivent être discutées dans le cadre du dialogue politique», a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, toujours sur le plan politique, la Coalition nationale pour le changement (CNC) dont la majorité des membres avait boycotté le scrutin présidentiel, refait parler d'elle. En effet, Bah Enoch, président intérimaire de la CNC depuis le 19 octobre, a récemment fait le bilan et compte relancer l’organisation politique de plus belle. Selon les responsables de l'organisation, chaque parti de la coalition doit faire son autocritique pour savoir si la CNC a atteint ses objectifs ou non. Cela devrait permettre d'envisager de nouvelles perspectives.

Par Ismail Benbaba
Le 17/11/2015 à 19h22