Côte d’Ivoire: la production pétrolière en hausse à 45 mille barils par jour grâce au «Champ Marlin»

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Réduite à moins de 20 mille barils/jour depuis 2014, la production pétrolière ivoirienne connaît une remontée depuis la mise en production du «champs Marlin» en octobre dernier au large des côtes. Le premier gisement entré en exploitation depuis 2005.

Le 17/12/2015 à 18h55

La production ivoirienne d’or noir a bondi à plus de 45 mille barils par jour au dernier trimestre, après être descendue sous la barre de 20 000 barils/jour depuis 2014.

Selon, Daniel Gnangni, le directeur général de Petroci, la compagnie nationale d’opération pétrolière, «la production ivoirienne avait effectivement chuté jusqu’à moins de 20 mille en 2014», avant d’affirmer que celle-ci «a pu remonter à plus de 45 mille barils par jour» après l’entrée en production en octobre du «nouveau champ Marlin», opéré en partenariat avec la firme Foxtrot Internationale.

Une donne qui vient mettre un coup d’arrêt à la déprime du pétrole ivoirien amorcée depuis 2006, période à laquelle le pays avait enregistré un pic record de production à 60 mille barils/jour.

Principales raisons évoquées, la baisse de la production des quatre champs en exploitation dans le bassin sédimentaire ivoirien (Lion, Espoir, Foxtrot et Baobab) et de l’apparition de difficultés techniques «liées à l’environnement géologique» de certains champs qui affectent leur rendement. «Les travaux de développement commencés depuis l’année dernière pour remédier aux difficultés techniques (…) s’étendront jusqu’en 2016 au moins», a t-il expliqué, ce qui devrait permettre d’atteindre «60 mille barils par jours» à terme.

Si aucun nouveau gisement pétrolier n’a été mis en production depuis 2005 dans le pays, ce n’est pas faute de nouvelles découvertes. Des «indices significatifs d’hydrocarbures» ont été décelés sur de nombreux blocs (CI-27, CI-100, CI-103, CI-401 et CI-514) situés en mer. Et «la plus importante est celle réalisée sur le Bloc CI-103 en mer profonde» dont l’évaluation est en cours et devrait s’étendre jusqu’au premier semestre 2016, date à laquelle une mise en production pourrait être envisagée, quelques années après, en cas d’évaluation positive, précise le directeur de l’entreprise publique.

La Côte d’Ivoire qui reste donc un producteur bien modeste doit en outre composer avec la chute des cours de l’or noir qui a entrainé la suspension de «plusieurs projets de développement (…) en attendant des cours favorables à leur développement». Un contexte bien défavorable au pays dont l’essentiel des zones d’exploration se situent en offshore (mer) profond et ultra profond (entre 200 et 4 000 mètres de profondeur) nécessitant des investissements particulièrement lourds.

Par Georges Moihet
Le 17/12/2015 à 18h55