Côte d’Ivoire: 12 kg de cocaïne saisis dans des conserves à l’aéroport d’Abidjan

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La police ivoirienne a fait une importante saisie de cocaïne en provenance du Brésil ce week-end. La drogue était dissimilée dans des boîtes de conserve de jus d’ananas et d’abricot.

Le 14/12/2015 à 19h45

Ces sont douze kilogrammes de cocaïne qui ont été saisis samedi dernier à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. De sources proches du dossier, il ressort que les agents de la Cellule aéroportuaire anti-trafic (CAAT), une unité spéciale de la police ivoirienne, ont intercepté une cargaison suspecte composée de deux grandes caisses en bois en provenance du Brésil via Johannesburg, en Afrique du Sud, et en transit à Abidjan.

L’ouverture des caisses donne d’observer une centaine de boîtes de conserve de jus d’ananas et d’abricot notamment. Curieux, les limiers des «stup» décident d’ouvrir un échantillon, avant de faire une première découverte de poudre blanche ensachée à l’intérieur d’une boite. L’analyse rapide qui s’en suivra confirmera les soupçons: de la cocaïne. La fouille intégrale du colis permettra ensuite de découvrir au final seize boîtes de conserve, sur la centaine, contenant la drogue.

Interrogé par la télévision ivoirienne, le capitaine Youssouf Traoré, responsable de la CAAT, a indiqué que les investigations en cours n’ont pas encore permis d’appréhender les personnes à l’origine du colis.

Selon les spécialistes, l’Afrique de l’ouest enregistre une hausse des saisies de drogues dures, tous en provenance d’Amérique latine ; ce qui soutient la thèse faisant de cette partie du continent un lieu de contournement de la drogue à destination de l’Europe. Un contexte qui accroît le risque de faire de la région une terre de grande consommation et dont pourrait profiter les réseaux criminels et terroristes qui y prennent forment, s’inquiète un officier du CAAT.

En Côte d’Ivoire, la saisie est faite alors qu’une lutte active est engagée contre la prolifération des stupéfiants. Les forces de l’ordre ont lancés ces dernières semaines de vastes opérations de démantèlement de fumoirs, ces lieux de vente et de consommation de drogue, singulièrement dans la capitale économique. Une action consécutive à la psychose créée ces derniers mois par le phénomène des «microbes», ces adolescents surexcités et violents, manifestement sous l’emprise de la drogue, qui agressent violemment à l’arme blanche et dépouillent les passants rencontrés au hasard d’une rue.

Dernièrement encore, la Brigade spéciale de la police des stupéfiants et des drogues, une autre unité de la police nationale, a annoncé avoir mis la main sur 137 kg de cannabis (une drogue produite localement) entreposés dans un champ de manioc à Adiaké, une localité situé à une centaine de kilomètre à l’est d’Abidjan.

Par Georges Moihet
Le 14/12/2015 à 19h45