Coronavirus: Tebboune ordonne enfin le rapatriement des Algériens bloqués en Turquie

Le président algérien Abdelmajid Tebboune.

Le président algérien Abdelmajid Tebboune. . DR

Le président Tebboune a fini par ordonner le rapatriement des Algériens bloqués en Turquie. Il aura fallu qu’un journal marocain (Le360) le pointe du doigt pour avoir laissé en rade ses concitoyens, pour que se déclenche un réflexe pavlovien. Tant mieux pour les Algériens qui vivaient le calvaire.

Le 01/04/2020 à 16h23

Enfin! Le président algérien Abdelmadjid Tebboune vient de se rappeler au souvenir de ses quelque 1800 compatriotes laissés en rade en Turquie depuis plusieurs jours. Dans un communiqué de la présidence, relayé mardi 31 mars par l’agence de presse officielle APS, il a ordonné qu’ils soient rapatriés «à partir de ce vendredi».

Ces ressortissants algériens ont en effet été abandonnés à leur sort, après l’arrêt des liaisons aériennes en raison de la lutte contre la pandémie du coronavirus, contrairement à d’autres qui ont eu droit à un traitement distingué de la part d’Abdelmadjid Tebboune. C’est bien évidemment le cas des quelques touristes algériens qui se trouvaient au Maroc, voisin immédiat de l’Algérie. Tebboune a rapidement volé à leur «secours» en les gratifiant d’un communiqué présidentiel. L’encre de ce communiqué n’avait pas encore séché qu’un pont aérien a été organisé en leur faveur pour les convoyer de Casablanca vers Alger le 16 mars dernier.

Pour tous les autres ressortissants algériens bloqués essentiellement à Istanbul, mais aussi en Malaisie et au Canada, le président Tebboune a fait la sourde oreille à leurs appels de détresse.

Il aura fallu que Le360 lève un voile sur cette affaire, dans un article publié le 29 mars 2020 pour que Tebboune fasse encore une fois preuve d’un réflexe quasi pavlovien, tellement tout ce qui vient du Maroc, serait-ce d’un média, entraine une réaction mécanique chez nos voisins de l’est. Tant mieux, tant mieux si ce réflexe sert cette fois-ci les intérêts des citoyens algériens et met un terme à l’enfer vécu par 1800 touristes, abandonnés à Istanbul.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/04/2020 à 16h23