Catalogne. La justice espagnole relance un mandat d'arrêt contre Carles Puigdemont

Carles Puigdemont à Copenhague le 23 janvier 2018. 

Carles Puigdemont à Copenhague le 23 janvier 2018.  . AFP

La Cour suprême espagnole, chargée de l’affaire du processus indépendantiste catalan, a annoncé vendredi avoir relancé des mandats d’arrêt européens et internationaux contre l’ancien président catalan, Carles Puigdemont, et d'autres responsables politiques indépendantistes.

Le 24/03/2018 à 08h44

Le juge Pablo Llarena qui instruit l’affaire et qui a inculpé formellement ce vendredi Puigdemont et plusieurs autres responsables politiques indépendantistes pour rébellion, malversation et désobéissance, a décidé de réactiver les mandats d’arrêt européens contre l’ex-président catalan et quatre de ses anciens ministres qui se sont installés en Belgique.

Le magistrat a également lancé un mandat d'arrêt européen et international contre la secrétaire générale du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC), Marta Rovira, qui a refusé de se présenter devant lui vendredi et aurait quitté l'Espagne pour s’installer en Suisse, selon les médias.

Le juge d'instruction Pablo Llarena avait retiré le 5 décembre les cinq premiers mandats d'arrêt, craignant que la justice belge chargée de les exécuter ne retienne pas les mêmes motifs d'inculpation que lui, ce qui affaiblirait son dossier.

Au total, ce juge d’instruction a inculpé formellement vendredi 13 dirigeants indépendantistes pour "rébellion", parmi eux l’ancien président catalan Carles Puigdemont et son ancien vice-président Oriol Junqueras.

Puigdemont, Junqueras et sept autres membres de l’exécutif régional destitué sont également poursuivis pour malversation de fonds publics, alors que cinq autres anciens ministres régionaux, qui ont échappé à l’accusation de rébellion, sont poursuivis pour malversation et désobéissance.

Le délit de désobéissance est reproché aussi à cinq anciens membres du bureau du parlement catalan, en plus de deux anciens responsables du parti indépendantiste Candidature d’unité populaire (CUP). La loi espagnole punit la rébellion par de lourdes peines qui peuvent aller jusqu'à 30 ans de prison.

Le 24/03/2018 à 08h44