Bahreïn: 47 arrestations lors d'une vague de répression

AFP

La police de Bahreïn a annoncé dimanche 21 janvier avoir arrêté 47 personnes soupçonnées d'actes "terroristes", dont des assassinats de "personnalités publiques", et transféré à la justice une liste de 290 suspects et personnes recherchées.

Le 21/01/2018 à 16h35

Le texte ne mentionne pas les dates des arrestations, mais précise qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'"une des plus importantes opérations préventives", déclenchée à la suite d'"attaques contre la police" et d'un incendie dans un oléoduc de Saudi Aramco à Bahreïn en 2017.

Le petit royaume de Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite, est secoué par des manifestations sporadiques depuis la répression en 2011 de représentants de la majorité chiite qui demandent des réformes et le respect des droits de l'Homme. Les autorités nient toute discrimination envers les chiites et accusent régulièrement l'Iran de former des "cellules terroristes", ce que Téhéran dément.

Dans un communiqué diffusé dimanche par la police de Bahreïn, le ministre de l'Intérieur a indiqué que 47 "agents terroristes" avaient été arrêtés et des attaques déjouées dans le pays, dont des projets d'assassinats de "personnalités publiques et de responsables".

La police a également transmis au bureau du procureur les cas de 290 suspects ou personnes recherchées en vue de leur inculpation, selon le communiqué.

Des dizaines de Bahreïnis ont été emprisonnés et déchus de leur nationalité depuis le déclenchement de protestations en 2011 dans la lignée du Printemps arabe.

En 2017, le Parlement et le roi de Bahreïn ont accordé aux tribunaux militaires le droit de juger des civils accusés de "terrorisme" -un terme juridique dont la définition reste vague.

Le royaume, proche allié de Washington, a également expulsé des citoyens auxquels la nationalité avait été retirée.

Le 21/01/2018 à 16h35