Algérie: l'avion du président Bouteflika disparaît des écrans radars

Abdelaziz Bouteflika.

Abdelaziz Bouteflika. . DR

A une journée de la fin du délai pour déposer son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, Bouteflika serait encore terré à Genève, où il s’est rendu il y a une semaine pour «des examens médicaux périodiques».

Le 02/03/2019 à 09h52

Des nouvelles contradictoires circulent ce samedi 2 mars sur le retour ou non du président sortant en Algérie. Des bruits de couloir indiquent en effet que l’avion présidentiel avait atterri sans Bouteflika, hier vendredi, à l’aéroport d’Alger, en provenance de Genève, où le président contesté s’est rendu dimanche 24 février pour subir «des examens médicaux périodiques». Une rumeur qui a été démentie par une source algérienne, affirmant que l’avion présidentiel "Gulfstream VI" ne s’est pas encore posé sur le territoire.

Consulté ce matin par le360, le compte Twitter automatique qui enregistre les allées et venues à l’aéroport de Genève des avions officiels utilisés par les gouvernements estampillés autoritaires, GVA Dictature Alert, ne mentionne en effet aucun départ de l'avion de Bouteflika vers Alger.

Selon les dernières indiscrétions, Bouteflika aurait été conseillé par son ministre de la défense, le général de corps d’armée Gaïd Salah, également chef d'état-major, de reporter son retour à Alger ce dimanche 3 mars.

En effet, c’est ce dimanche 3 mars que Bouteflika devrait déposer son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, en perspective de la présidentielle prévue le 18 avril prochain.

Une éventualité qui pourrait engager une nouvelle épreuve de force entre un clan présidentiel décidé à maintenir au pouvoir un président malade, usé par vingt ans de pouvoir, et dont le bilan est désastreux (1000 milliards de dollars dilapidés sans aucun résultat probant!) et une rue algérienne en ébullition depuis le 10 février, suite à l’annonce de la très controversée candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat.

Le pic de cette colère populaire a été enregistré hier vendredi 2 mars, quand des centaines de milliers d’Algériens ont investi les rues algériennes, y compris et surtout celles d’Alger-centre, pour exiger non seulement le départ de Bouteflika mais de tous les symboles du régime algérien grabataire et corrompu. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 02/03/2019 à 09h52