Algérie: décès d'un journaliste emprisonné pour "offense au Président" Bouteflika

Mohamed Tamalt, journaliste critique envers le pouvoir, purgeait une peine de 2 ans de prison pour "offense au Président" Bouteflika.

Mohamed Tamalt, journaliste critique envers le pouvoir, purgeait une peine de 2 ans de prison pour offense au Président Bouteflika. . DR

Un journaliste algérien condamné à deux ans de prison pour "offense au Président de la République", est décédé ce dimanche 11 décembre 2016 à l'hôpital de Bab El Oued d'Alger, après trois mois de grève de la faim.

Le 13/12/2016 à 12h49

Emprisonné pour «offense au Président», le journaliste et blogueur Mohamed Tamalt, 42 ans, est décédé ce dimanche 11 décembre dans sa cellule. L’annonce en a été faite par ses avocats sur les réseaux sociaux.

Mohamed Tamalt avait entamé une grève de la faim depuis trois mois, pour protester contre son emprisonnement. Comme l'ont expliqué ses avocats, il était dans le coma depuis trois mois. L'administration pénitentiaire algérienne, elle, a préféré imputer sa mort à une infection pulmonaire.

Connu pour avoir été souvent critique envers le pouvoir algérien, Mohamed Tamalt avait été arrêté le 27 juin dernier. Il était accusé d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos insultantes envers le président Abdelaziz Bouteflika. Depuis son arrestation, il était en grève de la faim.

Le 11 juillet dernier, soit quinze jours seulement après son arrestation, il a été condamné à deux ans de prison ferme.

Plusieurs associations internationales de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch et Amnesty international appellent aujourd’hui à une enquête indépendante pour déterminer les circonstances exactes de cette mort.

Par Younès Tantaoui
Le 13/12/2016 à 12h49