Affaire Khashoggi: Le procureur général saoudien attendu ce dimanche en Turquie

Jamal Khashoggi est entré le 2 octobre au consulat d'Arabie Saoudite à Istanbul et y a été assassiné. 

Jamal Khashoggi est entré le 2 octobre au consulat d'Arabie Saoudite à Istanbul et y a été assassiné.  . DR

Le procureur général saoudien effectuera ce dimanche une visite en Turquie durant laquelle il rencontrera son homologue turc à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a annoncé aujourd'hui le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Le 29/10/2018 à 06h41

Lors d'une réunion élargie à Ankara avec des présidents des branches du Parti de la Justice et du Développement (AKP, au pouvoir), le président turc a invité Riyad à répondre à des questions d'une grande importance dans la conduite de l'enquête sur le crime.

Les responsables turcs ont dévoilé aux personnes voulant savoir ce qui s'est réellement passé les informations et les documents en leur possession en conservant les originaux, a indiqué Recep Tayyip Erdogan, ajoutant que ces documents ont été également remis aux responsables saoudiens. Le président turc a, dans ce cadre, mis l'accent sur la nécessité de divulguer l'identité du citoyen turc auquel le corps de feu Khashoggi a été remis pour le faire disparaître, comme l'a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Joubeir.

"Si vous voulez élucider le mystère, les 18 individus arrêtés représentent l'axe central de notre coopération", a insisté Recep Tayyip Erdogan, réitérant la demande de les extrader vers la Turquie pour y être jugés "puisque l'incident a eu lieu au consulat de l'Arabie Saoudite à Istanbul".

S'agissant de la crise en Syrie, le président turc a affirmé qu'Ankara n'a pas l'intention de s'engager dans un conflit avec qui que ce soit, mais s'est fixée pour seul objectif d'éliminer les menaces qui la ciblent. La Turquie, qui a brisé ''le corridor terroriste" en Syrie, ne peut jamais accepter l'émergence de nouveaux foyers car pour elle, ces régions constituent des lignes rouges.

La Turquie qualifie de "corridor terroriste" la bande de territoires contrôlés par des groupes kurdes dans le nord de la Syrie et de l'Irak à la frontière turque.

Le 29/10/2018 à 06h41