"The Economist" déplore la persistance de barrières entre l’Algérie et le Maroc

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Le magazine britannique "The Economist" déplore la persistance de barrière entre l’Algérie et le Maroc et la fermeture de leurs frontières, indiquant que les deux pays pourraient être parmi les plus grandes économies du Moyen-Orient si les projets de l'Union du Maghreb arabe étaient mis en œuvre.

Le 28/07/2017 à 18h03

La zone frontalière algéro-marocaine aurait pu être un carrefour en pleine croissance et les économies des deux pays auraient doublé de performance, a souligné l'auteur de l'article, estimant que ces zones frontalières demeurent les régions "les plus enclavées du continent".

"Au moment où des pays africains ont réussi à instaurer une union monétaire et des zones commerciales communes, l'Algérie creuse des fossés plus profonds", déplore la publication.

The Economist a évoqué l'histoire commune des deux pays et l’impact économique de la fermeture des frontières.

"Les deux pays ont l'avantage de posséder une main-d'œuvre bon marché et offrent à l'Europe un pont vers l'Afrique. L’Algérie produit du pétrole et du gaz et le Maroc a réussi une grande ouverture économique sous le règne du roi Mohammed VI", a soutenu le magazine.

Le Maroc se classe 68e sur le plan mondial en termes de facilitation des affaires, alors que l’Algérie occupe la 88e position, a rappelé The Economist, en relevant que "l'exportation de marchandises en provenance de l’Algérie met six fois plus de temps et coûte quatre fois plus cher que l’exportation à partir du Maroc" à cause de "la corruption" et de "la lenteur" des procédures administratives en Algérie.

Le magazine anglais a, en outre, évoqué la compétitivité de l'industrie automobile du Maroc et les atouts touristiques du royaume qui peuvent servir de levier à une économie maghrébine intégrée.

Le 28/07/2017 à 18h03