Moncef Belkhayat a raté une belle occasion de se taire

Brahim Taougar - Le360

L’ancien ministre de la Jeunesse et des sports, actuel vice-président de la Région Casablanca-Settat, se fend d'un tweet fait d'arrogance et de cynisme. Recadrage.

Le 17/06/2018 à 19h05

L’homme aime communiquer, échanger, et surtout papoter sur les réseaux sociaux. Mais il en use tellement qu’il lui arrive de tomber bas, trop bas. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent.

L’ancien ministre de la Jeunesse et des sports s'est à nouveau manifesté via un tweet posté à l’occasion de la défaite du Maroc face à l’Iran (0-1) en match de Coupe du monde. «Tout le monde crie au scandale parce qu’un joueur a marqué contre notre camp dans un match de foot de manière involontaire. Personne ne dit rien quand on marque contre notre économie en détruisant des entreprises nationales et de l’emploi de manière volontaire. Cherchez l’erreur!» 

Une internaute l’interpelle : «Jamais vous auriez dû écrire ce tweet moralisateur, alors que vous étiez motus et bouche cousue depuis le 13/6. J'espère que vous profitez bien dans les loges VIP avec vos acolytes pour mater les matchs, bessaha, pitié, next time réfléchissez avant de la ramener». Réponse de Belkhayat : «Ok je supprime! Vous ne voulez même pas débattre!»

Cette énième incartade de ce responsable politique, par ailleurs vice-président de la région de Casablanca-Settat, risque de déplaire à nombre d’observateurs.

La vox-populi l’avait déjà jugé après son fameux post publié sur son compte, jeudi 20 août 2015, et jugé «sexiste». «Qui est cette jolie dame? Elle me paraît très bourgeoise... Je la trouve très classe et très zaz», avait-il dit, commentant la couverture d’un magazine dans lequel apparaissait la secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib.

Deux années auparavant, il avait dit à l’encontre du Wydad Al Oumma: «Au WAC, il y a la d’ssara». Une plainte avait été portée à son encontre. Mais elle a été retirée après qu’il a présenté des excuses publiques et demandé une médiation.

Il provoquera par la suite l’ancien ministre USFpéiste Ahmed Reda Chami et il en prend pour ses grades.

Moncef Belkhayat se chamaille aussi avec des journalistes et de simples particuliers. Et s’il faut énumérer ses sorties déplacées, ce serait à n’en plus finir. 

Manque de maturité, manque de recul? Une chose est sûre: son attitude débridée est indigne d'un responsable, surtout quand ce responsable allie loupés et cynisme.

Par Abdelkader El-Aine
Le 17/06/2018 à 19h05