Code de la presse: la FMEJ flingue El Khalfi

Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement. 

Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement.  . Le360

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a "déploré" la "tendance régressive" du projet de code de la presse. La FMEJ estime que ce code "porte atteinte" au droit à l'information des citoyens et à l'image du Maroc.

Le 01/04/2016 à 18h11

"Si l'évolution démocratique de notre pays constitue l'un des piliers du combat pour le parachèvement de notre intégrité territoriale, le bureau exécutif déplore le fait que l'une des lois symboles et fortes de l'édification démocratique ait suivi une tendance régressive", indique un communiqué de la FMEJ.

"En dépit de l'unanimité des professionnels et de la société civile quant au danger que représente le recours au code pénal dans les affaires de la presse et de l'édition, le ministère de la Communication a insisté pour soumettre, en premier lieu, les articles se référant à ce code devant la commission de la justice et de la législation et tenté de les faire passer sous des prétextes fallacieux, ce qui porte atteinte non seulement aux éditeurs et aux journalistes, mais aussi au droit de la société à une information libre et plurielle, et à l'image du Maroc dans le domaine des droits de l'Homme", ajoute le bureau exécutif de la FMEJ dans ce communiqué publié au terme de sa réunion ordinaire tenue récemment à Casablanca.

La même source estime que les "régressions" enregistrées dans le projet de code de la presse constituent un "cadeau" pour les ennemis du Maroc, qui vont tenter de les exploiter pour nuire au Royaume, et un "rendez-vous raté" pour la mise en œuvre de la Constitution de 2011.

Le bureau exécutif de la FMEJ a également examiné lors de cette réunion les développements de la crise économique que traversent les entreprises de presse à cause de la baisse inquiétante de la part de la presse traditionnelle dans le chiffre d'affaires global de la publicité, ainsi que la situation "extrêmement difficile" de la presse électronique, qui se trouve "dans l'incapacité" de créer des entreprises structurées avec des prix dérisoires de la publicité et devant la concurrence des géants mondiaux comme Google, Facebook et Instagram, ajoute le communiqué.

Face à cette situation, explique la même source, le bureau exécutif a décidé de lancer une vaste "campagne de sensibilisation" auprès de tous les partenaires notamment les annonceurs et les agences de publicité pour "clarifier la situation du marché et dissiper tout malentendu au sujet d'un secteur vital pour l'édifice démocratique de notre pays".

Le 01/04/2016 à 18h11